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lirik lagu le jeune noir à l’epée – abd al malik

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[couplet 1 : abd al malik]
on rêve de musée mais pas d’être muséifié
sous la nef l’ancienne gare mais personne n’y prend garde
dans nos poitrails ont lieu tous nos voyages
dehors, la désolation contemple son ouvrage
je sais, je suis le jeune noir à l’épée
en bas des tours despotiques où l’on hume l’odeur du mauvais sh-t
la cité parle l’ancien grec : salade tomate oignon, moitié légume, moitié schneck
mais peut-on faire la révolution avec toulouse-lautrec ?
je sais pas, je suis le jeune noir à l’épée
vénus au bras d’un négus ou la scandaleuse promesse
d’un mariage temporaire derrière un abribus
si l’interdit participe à l’ardeur du désir
sans doute, s’il y avait bienveillance, il n’y aurait pas d’humeur hystérique
je sais, je suis le jeune noir à l’épée

[refrain : abd al malik & mattéo falkone]
à l’époque, je me disais : “mais comment pourrais-je m’aimer ?
si sans cesse je dois lutter et comment pouvais-je t’aimer
si, sans cesse je luttais je luttais sans cesse je luttais, je luttais
comment pouvais-je t’aimer si, sans cesse je luttais, je luttais ?”
on a vu nos potes se faire fumer, on prône la paix, pas l’épée
on a vu nos frères et nos soeurs morts sur ce décor en bombe sous ces décombres

[couplet 2 : abd al malik]
on crève à s’user l’âme torréfiée
sous l’effet couplé des additions et des renoncements
ignoré, on constate juste l’aviliss-m-nt
et ça, c’est dans le meilleur des cas, garçon !
dire que nous étions censés la faire, la révolution !
je sais, je suis le jeune noir à l’épée
de vieilles villes frigides qui se la jouent banlieues lascives
se dénudent à loisir sur les plages naturistes du ouï-dire
les seins nus compensent-ils les injustices que subissent les plus fragiles ?
j’sais pas, je suis le jeune noir à l’épée

[refrain : abd al malik & mattéo falkone]
à l’époque, je me disais : “mais comment pourrais-je m’aimer ?
si sans cesse je dois lutter et comment pouvais-je t’aimer
si, sans cesse je luttais je luttais sans cesse je luttais, je luttais
comment pouvais-je t’aimer si, sans cesse je luttais, je luttais ?”
on a vu nos potes se faire fumer, on prône la paix, pas l’épée
on a vu nos frères et nos soeurs morts sur ce décor en bombe sous ces décombres

[outro – atmosphère sonore du métro parisien]
stalingrad… stalingrad

[chant lointain en espagnol]
… et ce qu’on rapporte, c’est que c’était de la musique arabo-andalouse qui est venue ici avec les familles, les dernières familles qui sont descendues d’andalousie en 1492. mais y a une autre théorie qui dit que c’est une musique maghrébine savante qui était là avec les anciens berbères, les arabes qui étaient là, mais qui est partie en andalousie

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