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lirik lagu eau en poudre 2 – lucio bukowski

la nuit porte conseil, le jour avale trop de lagavuline
hagard est-il possible de s’noyer dans un bar à venise
bagarre à venir bagages égarés dans un vieux souvenir
soupire à l’accroche à la portée d’un dieu vous dis-je sur l’disque
intimidation du temps qui p-sse et ne ralent-t pas
ainsi les mondes sont des libertés provisoires qu’on applique pas
mais bon ça fait des repères et puis ça facilite les choses
la vie n’est plus qu’une entreprise avec son planning et ses pauses
mon discours n’a pas d’isbn je n’ai pas de prix d’hommage
alfred n-bel et la fin du monde dit-on seraient de mèche
un attentat encore et attends toi à arpenter
ce qu’il te restera d’mental
le libre arbitre un disque dur planté
plan b je repeins les murs d’une chambre noire en bleu chagall
ca fera des clichés d’plus à foutre entre les dents de ces chacals
et il est comme le manteau d’un vagabond que l’orage digère
une balle est belle si elle libère un homme honnête de ses chimères

fille à usage unique non recyclable et dalle en marbre
comme animal de compagnie les pet-ts vers pas d’eluard
la terre humide c’est comme une gestation en un peu plus frisquet
les allées vides sont franchement préférables aux clubs chics de frisco
attention goudron frais ne laisse pas ta trace dans l’histoire
ne laisse pas ta trace dans l’espoir
de voir des matins dans les soirs
ne laisse pas ta trace dans l’esp-ce
vital des morts c’est empiéter
sur le logis de gens sans nom
très occupés à s’empêtrer
dans des couches géologiques
aliments pour siècles futurs
aucun débouché logique pour ton diplôme mais que veux-tu?
d’ici qu’le monde s’éteigne sur le tabouret d’un putain d’pub
la seule lueur dans l’oeil c’est le néon rouge d’un club
vodka ananas étroit comme le c-n-l de panama
leur esprit sont des caravanes se suivent ils se disent par là-bas
répétant le slogan du précédent sans le remettre en doute
tous dans la même direction on dirait l’a-7 en août
cancer en attente les métastases jouent à guichet fermé
les démons sont élus pendant qu’un dieu vide un pichet vermeil
etrange cette manière qu’à l’homme de refuser les équilibres
de remplir les épices inuits et rechercher des répits ivres
as-tu remarqué cette ellipse
c’est fou même ceux qui crèvent de faim ont la télé par satellite
s’ont atterrés, là ça t’hérisse, songe à ternir là ça s’irise
en voir de toutes les couleurs mon gars normal je satirise
néologisme motoguidé je dis c’que j’veux comme un prophète
tous se bouffent entre eux pour quelques points mais n’auront pas l’trophé
modernité pop art les images n’ont aucune parole
vous êtes exactement les mêmes en différentes couleurs #andy warhol
d’ivoire je divague dans un divorce avec dix femmes
poisson chat ou en poudre language des signes pour une diva
a peu près nul part entre le sens et sa remise en cause
ouvre le dictionnaire pile à la page dada je tise en prose
bilan trois fois dix ans d’choses et autre etc
pendant qu’la civilisation perd au jeu des sept erreurs
chez cetelem tu peux même rembourser tes rêves jusqu’au décès
rompre le contrat d’travail du temps en pleine période d’essai
ils appellent ça suicide pas pire qu’une soirée dans un bar à tequ
bâtir des murs autour des gens fournir la m-sse qui va avec
l’humanité n’est qu’une syllabe que l’univers souffle à mi voix
avale la vie comme un xxx tous morts et nés mille fois

- lucio bukowski

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