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lirik lagu alcotest – svinkels

[gérard baste]
sous 8-6, v’là les soixante-huitards d’service
(énième chapitre) j’apporte mon pavé à l’édifice

[nikus pokus]
mon métier: mal parlé sur les condés
condoléances, le tiers-état balance son cahier d’doléances

[gérard baste]
pour le gendarme à saint-tropez, j’viens dropper flow rageur
quand tu vois qu’l’été y sont maîtres-nageurs
j’préfère encore m’noyer que d’me faire réveiller
au bouche-à-bouche, par un crs en congés payés

[nikus pokus]
rencontre à la manif’ étudiante dans la capitale
un bon catch amical avec gaz lacrymal
y’a jamais -ssez d’sacs de sable cea
crs c-ssés au lancé d’dalle, mange ton c-sse-dalle

[gérard baste]
pécore, picole comme une serpillière
serpico t’sert un picon bière, ça date pas d’hier
j’bave, même si j’sais qu’y doivent -ssurer, j’fais l’zouave
les keufs ont des consignes, normal avec tout c’qu’ils boivent
moustache tachée pas la mousse, s’émousser trop tard
serrer sur la route alors qu’eux même marche au radar
faire p-sser un ??? sous mes ch’nilles, j’en ai rêvé
j’froisse les keufs comme mes pv

[refrain: gérard baste]
zéro gramme quatre
ça y est, t’es dans l’rouge
zéro sept, alcootest, ton permis qui bouge
un gramme cinq dans l’sang
ça fait deux 8-6, quatre grammes
dis-moi, tu s’rais pas d’la police ?

[nikus pokus]
j’ai la fâcheuse tendance du flic à boire plus qu’un demi, donc
des ??? en sang autant que des police academy

[gérard baste]
ho la, qui va là, inspecteur gadget
gadget-o-plaques, gadget-o-m’nottes, gadget-o-gâchette
viens faire un tour dans l’estafette, ça va être ta fête
avec eux, t’attrapes vite la grosse tête
ces débris ont moins d’études que d’ébriétudes
ouais l’seul bouquin, dans un comico, c’est l’bottin
y’a qu’dans l’vice qu’ils récidivent
j’trouve plus d’agents actifs dans ma lessive

[nikus pokus]
certaines brigades sont stupéfiantes d’incompétence
faut-il une balance pour ???
(les marginaux d’france) notent qu’un rebeu sous barrette est moins mal barré qu’un képi sous piquette

[gérard baste]
v’là pourquoi j’les chambres
c’que j’déteste dans l’corps policier, c’sont ses membres

[nikus pokus]
pas si virils, s.o.s civils en périls
policiers en dérive, le métier rend fébrile
tu tires une tête de bulldog (où est l’amorce de dialogue ?)
mon pit’ va parler, sa seule parole c’est de (ouaf, ouaf)

[gérard baste]
j’les trouve un peu dérangés pour des représentants d’l’ordre, alors j’viens ranger

[nikus pokus]
chez les gradés, l’ambiance s’est dégradée
j’ai vu des racailles mieux faire leur métier, que certains policiers
d’ailleurs de quel côté y’a-t-il le plus de suicidés ?
toujours en quête d’enquêtes à élucidées
j’me mettrais plutôt du côté des opprimés
j’vais pas chialer sur quelques os brisés
ou sur une vie d’merde que l’on a soit même écourtée
j’vais te “carte-grisé”, c’est clair t’es ma risée
le flic, c’est pendant sa carrière qu’il se pourris
la racaille, ce n’est que le fric, ça le nourrit

[gérard baste]
tu paieras la facture de la fracture
d’un côté des raclures, de l’autre des inspecteurs la bavure

[refrain: gérard baste] x2
zéro gramme quatre
ça y est, t’es dans l’rouge
zéro sept, alcootest, ton permis qui bouge
un gramme cinq dans l’sang
ça fait deux 8-6, quatre grammes
dis-moi, tu s’rais pas d’la police ?

[nikus pokus]
j’ai à mon égérie, la guerre d’algérie
j’vais citer, c’est acquis, que le maquis sera reprit par plus d’un harkis
nous remettrons nos vestes kakis
et pour nous macquer, ils vous faudrait plus d’un starsky
je ferais une razzia sur toute cette mafia
mais la ‘caille c’est d’la caill-sse, il lance des pierres comme à gaza
comble de mon antisémitisme, j’ai le rôle du juif
je ne porte pas l’étoile jaune mais juste celle du shérif
j’peux plus m’tartiner cette motte de beurre qui s’étale
pour la sécurité nationale, bande d’asociales, j’vote front national
enfermez-moi tous ces trous d’uc dans des tours infernales
(normal qu’après on foute le feu au centre commercial)
halte étranger ! et tous ceux que la ???
tous ces ??? remplissant l’stupéfiant, j’veux plus
c’est la peste, la chute, ça chahute mais ça ???
je lutte, j’fais dans mon fute, un étranger j’b-tte

[gérard baste]
blouson en faux cuir, fausse tête, faux jeans, fausses running
chez lui la seule chose qu’est vraie, c’est son racisme
j’suis pas d’ac’! ça m’donne des frayeurs car kojak
voit partout des voleurs de couleur comme kodak
c’est cliché comme j’suis affiché, m’demande mes papiers
les shmits te cuisine, t’fige puis t’fiche dans un clapier

[nikus pokus]
mettez-les dans des cages, tirez-les comme des lapins
t’façon la ‘caille kiffe la carotte du soir au matin
faut les enfermer dans des cités, les traiter d’-ssistés
puis vous fermez les yeux et pratiquez la cécité

[gérard baste]
prestige de l’uniformité
inspecteur navarro préférerait voir étendu sur le carreau qu’derrière les barreaux

[nikus pokus]
les chargeurs j’vide vite
les flics remplissent les prisons
nous rions car la police nous méprisons
j’t’invite là où les gendarmes se sentent désarmés
(bienvenue dans l”béton armé)

- svinkels

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