l'usine - frs taga lyrics
[paroles de “l’usine”]
[couplet 1]
j’pars avec un désavantage, j’suis pas dans l’industrie
nique sa mère, rapper pour du cash, j’travaille à l’usine
j’fais comme mon père : j’fais mon job et je ferme ma gueule
j’regarde très mal le patron, j’dis bonjour à l’hôtesse d’accueil (bonjour)
j’m’allume une clope, j’paye le café au collègue
y a un nouveau, j’le reconnais, on était ensemble au collège
il m’dit qu’c’est dur, qu’son ancien patron l’a viré
que ses gamins partent en couilles et qu’sa nouvelle meuf l’a quitté
fin d’la pause, j’lui dis qu’on en parlera plus tard
y a beaucoup d’mecs en arrêt donc aujourd’hui on a du taf
j’allume la machine sous un néon qui déconne
mon chef passe, j’prends du temps, il pense aux actions qui décotent
“monsieur francis, faudrait accélérer un peu”
j’aimerais bien lui dire qu’ici on fait pas c’qu’on veut mais c’qu’on peut (bah ouais)
mais il faut qu’j’mange alors j’ai juste fermé ma gueule
fin d’journée, j’coupe la machine, j’dis au revoir à l’hôtesse d’accueil
[refrain]
tous aveugles, l’esprit guidé par des machines
trois millions d’pièces en trente cinq heures, c’est d’la magie
on pète un câble, les boulons sautent
plus personne chante pourtant l’usine joue son morceau
tous aveugles, l’esprit guidé par des machines
trois millions d’pièces en trente cinq heures, c’est d’la magie
on pète un câble, les boulons sautent
plus personne chante pourtant l’usine joue son morceau
[couplet 2]
café, clope, machine qui démarre, les journées se ressemblent
sixième mois en sous*effectif, la fatigue se ressent
les collègues craquent, ça parle de quitter l’entreprise
paraît qu’l’usine a changé depuis qu’les grands groupes l’ont reprise
l’ancien m’raconte que les cadences font qu’augmenter
qu’il aime plus sortir en pause depuis qu’tout l’monde est sur son tél’
j’suis en survêt’, ici, pas d’tenue exigée
pour nous, la mode, c’est des chaussures d’sécurité (la classe)
la vérité, c’est qu’on craque
nouvel esclave enchaîné par des contrats
j’recroise le p’tit nouveau, ils l’ont mis à la chaîne
sur un poste que personne veut, que tous les autres ont lâché
maintenant, en plus d’être seul, il a un taf de merde
c’est devant sa fiche de paye qu’il comprend qu’il va pas s’refaire
il pense à revendre du sh*t ou acheter un fusil
ça tombe bien parce que des armes, c’est c’qu’on fabrique dans notre usine
une journée d’taf, c’est juste une guerre qui continue
on fait qu’se plaindre qu’le monde va mal en sachant qu’on y contribue
[refrain]
tous aveugles, l’esprit guidé par des machines
trois millions d’pièces en trente cinq heures, c’est d’la magie
on pète un câble, les boulons sautent
plus personne chante pourtant l’usine joue son morceau
tous aveugles, l’esprit guidé par des machines
trois millions d’pièces en trente cinq heures, c’est d’la magie
on pète un câble, les boulons sautent
plus personne chante pourtant l’usine joue son morceau
[outro]
nouvelle journée, mauvaise nouvelle, il manque un mec sur la ligne
j’essaie d’voir le p’tit nouveau mais y a pas son nom sur la liste
j’demande au chef, il m’dit qu’c’est confidentiel
et que sur ma fiche de prod, il faudrait qu’j’ajoute six cents pièces
j’vais voir l’ancien, j’lui demande si il en sait mieux
il m’a dit “non” avec sa bouche mais moi j’ai lu “oui” dans ses yeux
y a comme un truc bizarre, une sale ambiance
à chaque fois qu’j’pose la question, ça laisse un blanc
le chef esquiven nous parle n*1 et finance
j’coupe la machine, j’fais seul ma minute de silence
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