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haine (prod. lazzy) - karlerk lyrics

j’vois des ombres danser sous la pluie
des fantômes qui chuchotent mon nom la nuit
plus d’rêves, plus d’répit, plus d’envies
juste des cendres qui recouvrent ma vie
je tombe, plus rien m’attache
cœur en cendres sous la pluie qui s’écrase
les cris résonnent dans mon crâne en vrac
mais j’suis déjà loin, noyé dans les vagues
je tangue entre le rêve et l’abîme
pendule d’un tеmps qui se déchire
chaque battеment se grave en rime
sur ma peau froissée de soupirs
les murs m’parlent, j’réponds plus
les jours passent, mais j’reste suspendu
à quoi bon se battre si tout s’efface ?
à quoi bon l’amour si tout s’fracasse ?
le silence hurle plus fort qu’eux
j’voudrais partir mais mes chaînes me veulent
les étoiles brillent mais pas pour moi
j’suis qu’un reflet perdu dans le noir
rien n’a d’sens, rien n’a d’goût
même l’enfer veut pas d’nous
j’écris ces lignes en lettres de cendre
demain peut s’éteindre, j’veux […]
j’vaut plus attendre
j’sens plus mon corps, j’sens plus mon cœur
j’parle au vide, il m’répond en chœurs
loin des âmes, loin des dieux
j’suis qu’une ombre sous un ciel de feu
les voix m’appellent, elles veulent ma peau
elles murmurent des adieux beaucoup trop tôt
j’rêve d’un monde où l’ciel est noir
où la douleur se noie dans l’espoir
j’entends les murs chialer, j’entends la nuit crier
j’suis qu’un déchet du ciel, laissé là pour crever
chaque souffle est un poids, chaque pas est une tombe
j’avance en rampant sous la pluie qui inonde
les ombres ricanent, elles griffent mes veines
elles veulent voir combien d’temps j’résiste à la haine
les nuits sont longues, les jours inexistants
j’suis qu’un fantôme, un cri sans élan
j’peux creuser encore, trouver l’fond d’mon enfer
mais sous les cendres, y’a qu’des lambeaux d’hier
à quoi bon survivre si tout est brisé ?
à quoi bon parler si personne veut écouter ?
le sol se fissure sous mes pas égarés
les ombres murmurent des prières oubliées
chaque battement d’cœur est un cri d’agonie
j’suis qu’une erreur qui refuse d’s’éteindre ici
j’vois plus le ciel, j’vois plus la fin
juste un tunnel sans lendemain
les anges pleurent, mais c’est trop tard
leurs ailes crament dans un putain d’brouillard
si j’pars, qui l’remarquera ?
si j’crie, qui entendra ?
les cendres retombent, le silence gagne
et moi, j’m’éteins sans faire d’vavavavavavagues

- karlerk lyrics

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