lirik lagu commérages – anton serra
[couplet 1 – anton serra]
tu veux du rap ? vu que les radios nous aident pas
le bon il se fait rare, comme un ministre en air max
dans ma playlist, je peux p-sser de jacques brel à redman
et je suis devenu complètement autiste comme rain man
y a du khedma derrière, crois-moi que c’est pas tombé un jour du ciel
le hip-hop me ramène pas de cash, mon frère, mais que des lettres d’huissier
ça fait longtemps que tu sais que les murs pillavent nos encres cul sec
dans le clip, tu verras pas de merco et de grand q7
qu’est-ce t’as ? j’ai pas le permis, je voyage en semelles
en week-end même en semaine, ça vous regarde pas, de quoi on se mêle ?
c’est notre train-train, quand les wagons deviennent whole cars
on s’improvise vagabonds quand tous les autres squattent le hall tard
le cocard à l’oeil, deux-trois clampins pour des sparvar à l’oeil
c’est ce qui nous parle, et quelques textes de rap en parallèle
c’est par le biais du graffiti qu’on est là
on n’a pas attendu les réseaux sociaux et leurs foutus commérages
dans ma playlist, je peux p-sser d’erik satie à -m-
de la septième symphonie de beethov’ à iam
dans l’alphabet, toi tu dép-sses pas i, j, k, l
pendant que je marche sur la lune à la michael
[couplet 2 – lucio bukowski]
le hip-hop doit être un dieu : personne le voit mais tout le monde parle de lui
les rappeurs n’ont pas d’âme comme une adolescente en boîte de nuit
parti de nulle part, j’arrive de toutes les directions
mes textes sont des jambes de femme, provoquent murmures et érections
mes raisons, t’y pigerais rien comme un rap en latin
j’apporte le crépuscule, buterai le game un de ces quatre matins
ils savent qui sont les rois, lyon est un pénitencier
comme edmond dantès, je plongerai pour mieux vous distancer
cinq cent cahiers, dix ans de rap pour pas mille eu’
pourquoi laisser une empreinte, quand je viens piétiner le milieu ?
chaque jour je veux arrêter, je finis en stud’ avec la team
les -ss-ssins reviennent toujours sur le lieu de leur crime
je n’ai aucun nom sinon celui qui te met mal à l’aise
toi et moi savons qui domine dans l’art subtil du seize
paraît que tu pèses, je dirais que t’es lourd comme une morale de fin
un jour je serai vrai, j’aurai du corneille au refrain
paroles rédigées et annotées par la communauté française de rap g*nius
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