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lirik lagu dur de parler d’autre chose – bastos (rappeur)

[intro]
c’est dur de parler d’autre chose
j’arrive pas à parler d’autre chose
ouais ouais
c’est ça nos vies
enfoiré d’service
bastos
une fois d’plus
ok

[couplet 1]
dur de parler d’autre chose, développer des thèmes
quand nos vies déteignent
influencé par, j’te passe les détails
changer d’sujet, raconter autre chose
lâcher les 100g et de n’pas dire que chez nous rien n’change
c’est la seule façon avec laquelle on s’venge des calmants
pour éviter d’appliquer la méthode illicite également
c’qu’on vit c’est c’qu’on t’rappe, j’peux pas mentir
comme d’renier mes super 5 et dire que j’roule en 3.16 compact
impossible d’cracher sur mon passé douloureux
impensable d’cacher ces couilles qui m’empêchent de délirer
notre hobby, dédicacer les nôtres au chtar
ne pas s’taire sur leurs abus et narguer les inspecteurs
finir fortuné, importuner
péter l’champagne en toute impunité quand y a un porc tué
innocents criminels sous pression
dans un système oppressant, si j’rappe ainsi c’est qu’ici y a rien d’précis
[refrain]
quoi dire de plus si mon cœur saigne
parler d’autre chose si c’est la misère qu’on t’enseigne et qu’le système t’enchaîne
j’accepte de comprendre et de n’pas m’plaindre sans qu’la haine me prenne
en évitant d’confondre

[couplet 2]
j’aimerais dire que j’roule en porsche et qu’pour moi ça marche
c’est sur les marches de mon porche que j’gamberge pour pouvoir remplir mes poches
mon décor n’est pas l’pire, encore moins l’monde des merveilles
c’est pour ça qu’enfoiré, vingt*quatre sur sept mes nerfs veillent
j’me shoote à l’encre de stylo dans c’décor hostile
esquivant la taule, vaut mieux l’rapper plutôt qu’sa violence s’installe
si tout était rose, j’l’aurais décrit sous toutes ses formes
ici les peines sont fermes, les esprits infâmes pour toutes sortes d’uniformes
ma vie, trois pôles bien distincts, distants des normes
rap illicite sec donc pour l’instant j’rappe par instinct
les stup’ nous épient, les mecs s’tapent pour des trucs stupides
à vingt*deux piges certains plongent ou ont des casiers d’vingt*deux pages
simple constat, on en est contraint
sous contrat, on fait la queue pour prendre ce con d’train
branche la console, garde tes conseils
roule ta conso car faut qu’les cons saignent

[refrain (*2)]
quoi dire de plus si mon cœur saigne
parler d’autre chose si c’est la misère qu’on t’enseigne et qu’le système t’enchaîne
j’accepte de comprendre et de n’pas m’plaindre sans qu’la haine me prenne
en évitant d’confondre
[couplet 3]
axé vers l’malsain, pour l’rap doux j’ai pas l’accent
rien qu’ces textes vexants donc pour l’instant kiffe avec ça
j’aime pas mentir même si faut qu’j’m’en tire
souffrir l’martyre face aux souffrances et m’dire “j’en ai marre, j’tire”
la haine, la violence, personne l’a acquis à sa naissance
on t’la transmet, devient d’l’essence quand on t’prive de reconnaissance
tous dans l’arène, chacun son rap son arôme
moi c’est la rime urbaine qui domine dans mon arène
c’est pas c’débat ni c’débit qui calmera l’délit des dalleux
donc pour ceux dans l’même cas, augmente le délai
la rue nous appartient, autant la faire chanter
c’est pour nos halls, nos bâtiments, nos quartiers en mauvaise santé
certains joyeux, comblés, ont l’bonheur comme spécialité
d’autres haineux, sans blé, giflés par la réalité
j’aimerais pouvoir t’écrire de merveilleux versets
mais c’est dans cette ambiance noircie qu’mon inspiration est bercée

- bastos rappeur

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