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lirik lagu chanson pour des oursons – camelleon

[couplet unique]
c’est l’histoire de deux p’tits oursons, qui sont très amis depuis très longtemps
quand ils sont ensemble, ils sont très contents :
ils regardent des films pour oursons, ou ils chantent des chansons
(pour oursons aussi, c’est … particulier)
ils jouent à among ours, et surtout : ils se racontent tout !

bref
ils vivent des super histoires d’oursons, et ils grandissent tous les deux
ils s’rendent compte que quand ils s’voient, tout est mieux !
ils habitent dans la capitale des oursons : c’est une grandе ville sans vie avec plеin d’petites mines toutes tristes
alors ils construisent leurs sourires avec leurs souvenirs, c’est leur solution pour vivre dans cette ville pourrie !

mais y’en a un que les non*dits vont conduire à penser trop à son nombril d’ourson
alors un jour, d’un coup, cette amitié arrête de marcher, c’est bête de voir ça, mais les oursons n’y arrivent plus !
alors, ils capitulent. surtout par la faute de l’un, mais bon…
ils sont mieux à s’aimer de loin, disons…

quelques mois passent (c’est des mois d’oursons, c’est un peu plus court) * et tous les soirs s’casse quelque*chose en eux
ça les fend en deux, ça les brise, c’est triste, et pire :
ils ont l’impression d’être dans les films pour oursons qu’ils r’gardaient au début d’la chanson
alors, ils décident de s’revoir, pour se parler, se r’garder, peut*être même se garder !

là, ils se sont fixés pendant quelques heures
les yeux, les cils et même le cœur figés, comme pour profiter
quelques mots sortaient, et presque quelques larmes, qui ont mouillé la peluche et l’ont tâchée, c’est dommage
ils ont échangé tout ce qu’ils avaient à dire, ont pris des nouvelles de leurs vies toutes belles d’oursons, s’en remettant douc’ment
mais à la fin, ils évitaient un peu la discussion, comme pour tenir l’illusion, pour revivre une dernière fois l’union
leurs bouches parlaient toutes seules, et ils sentaient monter la douleur
ça leur faisait mal de mentir, ils savaient qu’c’était trop à r’ssentir pour leurs tout petits cœurs
ils avaient une envie folle s’agripper par les bras, de se crier d’rester là, de supplier même, de s’dire qu’ils s’aimaient
que ça les déchirait, qu’ils iraient partout où ils voudront, quitte à en perde leurs petites patounes d’oursons

il y en a un qui voulait dire, hurler, à l’autre à quel point il y tenait, qu’en lui l’amour ruisselait par torrents c’était trop
il voulait lui dire que n’importe quand, demain, le jour d’après, dans cinquante ans, il serait toujours là
il voulait rugir à y laisser sa voix, qu’il attendrait pour écouter ses chansons, que le manque le dévorait
il voulait exploser, le prendre dans ses bras, ses bras qu’il était prêt à s’arracher pour rester à ses côtés

mais il comprenait. il comprenait que c’était fini, que ça marchait pas et que même si ils s’aimaient ils devaient se quitter
alors il n’a rien dit, et il a gardé tout ça enfoui sous ses poils tous doux, et un peu humides de larmes
puis, l’autre ourson a dit “à bientôt”, et ils ont rigolé
ils n’en ont pas parlé mais il savaient tous les deux que ces adieux éteindraient tous les feux

parfois le soir, on peut entendre le cœur des deux p’tits oursons battre encore du manque de l’autre

et ils chantent :

[outro]
j’ai une petite bougie
comme celle que t’avais chez toi
quand la flamme s’allume tout brille
j’ai ta bougie en moi

- camelleon

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