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lirik lagu je chante le blues – ismaël metis

[refrain]
je chante le blues des sœurs et des frères
héritiers de prolétaires et qui travaillent en blues
du vds à naplouse, des étoiles à la p’louse
je chante le blues, je chante le blues
je chante le blues des sœurs et des frères
héritiers de prolétaires et qui travaillent en blues
du vds à naplouse, des étoiles à la p’louse
je chante le blues, je chante le blues

[couplet 1]
je chante le blues de ceux qui comme moi voudraient la paix
qui savent que pour ça faut la guerre et sont prêts à la faire
qui savent que c’est pas des pavés qu’il faut mais des sourires
je chante le blues de marianne qu’ils ont laissé pourrir
je chante le blues de nos ancien-nes qu’ils insultaient pour rire
je chante l’espoir, fais-en autant faut pas l’laisser mourir
fais-en autant, espère le week-end et la s’maine
fais-en autant, on a besoin qu’de dieu et de nous-mêmes !

[couplet 2]
je chante le blues à coups d’rimes, à coups d’couplets
à coups de 12, de 16, de coups d’crayon couperets
sous c’trait, se cache le fait que j’suis tout près
de toi qui m’écoute, de ton blues et de c’qu’on te soustrait
j’pouss’rai la chansonnette, elle s’ra teintée de blues
tant qu’nos vies l’seront et jusqu’au bout j’le r’lat’rai par ce rap !
je chante le blues avec le cœur, et même si j’me rate
vous prendrez le relais, on est plein d’soldats amoureux qui grattent
j’suis touché par chacun d’vos blues malgré ma carapace
j’crois qu’c’est par là que p-sse notre victoire face aux rapaces
mon blues à moi c’est que tu penses au flouze alors que t’es seul tout
avant d’remplir tes poches pense à remplir tes potes, frère !
mon blues à moi c’est qu’j’peux pas m’arrêter d’rapper
car j’porte en moi le blues des gosses qu’on vu un corps drapé. comme dirait notre « père » à tous : « vous m’excusez
y’a tell’ment d’frères qui souffrent et qui sont muets qu’j’suis obligé d’causer »

[couplet 3]
je chante le blues des cond-mnés soudeurs de père en fils
qui ont zappé les cours à cause des profs, ou par fainéantise
c’est ma hantise, votre parcours : sh-t, banc, tise
certains m’disent « ça changera quand y f’ra chaud sur la banquise »
j’mets d’côté mon blues pour chanter celui des frères
c’est ma lutte, mon jihad, ma légende personnelle
j’tente de raviver la flamme, ou de l’apaiser
selon le désespoir ou les brûlures de ton p-ssé !
j’sais qu’sous nos sourires à tous se cache le blues !
que j’l’effac’rai pas, c’est qu’un soutien venu du cœur !
j’connais l’éventail d’armes d’une enfance douloureuse
j’connais les entailles qu’elle peut laisser dans les entrailles
j’sais qu’c’est indélébile, qu’on est tous un peu des rescapés
j’sais qu’c’est un mauvais deal de vouloir complètement les zapper
alors je chante le blues, et ce jusqu’à plus d’souffle
jusqu’à plus d’souffrance, jusqu’à nos cœurs sans soufre

[outro]
je chante le blues de naplouse
je chante le blues des piquetteras
je chante le blues de port-au-prince, d’addis-abeba
je chante notre blues à nous qu’on appelle « les cas soc. »

- ismael metis

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