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lirik lagu j’viens m’exprimer – kekro

kekro, premier cd, du neuf tu me connais pas
mets le son, squatte le canapé, écoutes et tu me connaîtras
22 balais au compteur, un mec comme tant d’autres
gratte la feuille pour remettre à sa vie intérieur et contours
je suis conteur de ma vie, acteur et auteur
j’utilise mon veau-cer et ma vue pour décrire ce qui m’entoure
je suis pas là pour vous plaire, ni pour le succès ou les euros
je pose mon malaise sur papelard parce que ce monde me pompe l’air
dans mon son je chante la terre, je chante mon constat, mon combat, une réalité pour les gens qui ne font que se mentir
je fais ce que je dois faire sur ce bout de terre, après je compte bien m’enfuir
loin des briques et des cœurs en pierre, découvrir la terre entière
pour l’instant je fais l’inventaire de mon vécu sur la terre
parce que j’arrive plus à me taire et je l’ouvrirai jusqu’à ce qu’on m’enterre
je pense déjà à la fin de ma vie, une carotte testamentaire
du temps gâché, à perte de vue des emballages alimentaires
un système de malade mais t’es obligé d’y entrer, dans leurs combines, leurs salades pour la puissance de leur empire
chaque jour c’est de pire en pire, ouvre tes yeuz, regarde le monde
il y en a tellement à écrire ici que je peux pas tout mettre sur mon skeud
ce disque est un constat, notre métro boulot dodo il y a de quoi péter un boulon poto
matte la vie qu’on nous a construit
ici faut se lever de bonne heure, travailler jusqu’à pas d’heure
l’argent ne fait pas le bonheur, mais si t’en as pas tu galères
ici c’est pression constante, l’horloge fait monter la tension
faire du biff’ quand les temps sont durs c’est plus qu’un c-sse-tête
on gagne notre vie à la perdre, les belles années c’est fini
les rêves partent en fumée plus vite que les bédos de verte
au début dieu créa la terre, tout était beau et vert, puis l’homme foutu son bordel dans la folie des grandeurs
maintenant il y a plus que la pollution, que du superficiel
des caniveaux et poubelles dégueulant la consommation
j’ai plus mon esp-ce vital, je sors le bic, je gratte le papier
sur le beat je vide mon panier et je me forge un mental
putain il faut que je respire, que je crache pas haine à l’oral
ma parole, écrire des paroles c’est capital comme paris
j’évacue mon mal être en peu-ra, je laisse parler la rétine
je chante le taff’ la routine, parce qu’ils tueront mes parents
je chante que la terre ne tourne pas rond, t’as qu’à mater par ta fenêtre, dehors comment ça s’empire
je chante que la force est dans la tête
les jeunes ne réfléchissent plus, ici tourne le vis, des coups de tournevis pour un regard de travers comme la tour de pise
je chante mon présent, mon p-ssé, je chante qu’il faut que je me c-sse et je chante que le monde est à moi comme [?]
je chante que je me mets à l’écart de cette jungle urbaine en temps de guerre
que de la b-n-lité, les clodos se fondent dans le décor
trop de choses qui me blasent, argent, routine, zerm’, traits de crime (?)
je lâche ma colère dans des phrases parce qu’il y a que là que je peux m’exprim’

[refrain] x2
sur le beat je viens m’exprimer, je sors le bic et j’écris mes valeurs, mes déprimes dans des textes que je fais rimer
je parle pas de bizz’, de comprimés, de gangs et de crimes mais de ma vie de ma routine, et de ce monde, ses combines
c’est kekro je sors le bic et j’écris mes valeurs, mes déprimes dans des textes que je fais rimer
elle est pas à vendre ma zik’ moi je rêve pas de journalistes, ni d’atteindre des sommets, mon peu-ra c’est pas du ciné’

- kekro

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