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lirik lagu hors-série #3 (freestyle) – kenyon

[pré-refrain]
j’fais c’qu’y a à faire et on verra, aucun d’ces bâtards ne m’aidera
j’sais pas d’quelle manière ça paiera ni à quel bail’zer ça mènera
que c’est la merde, ça, on l’sait déjà ; que c’est la même, ça, on l’sait déjà
fais c’qu’y a à faire et on verra de quelle manière tout ça paiera
sachant qu’tout l’monde est affamé
…
sachant qu’tout l’monde est affamé
…

[couplet]
j’ai grandi dans un quartier immense, mais j’ai tellement peu d’amis, j’rappe mieux qu’eux, mais j’ai tellement peu damé
hey, fais c’que tu veux d’ton cœur mais donne ton -chut- prudemment
j’n’ai qu’la verte pour m’apaiser, et j’sais comment les faire acquiecser
j’rappe avec le mental d’une bonne sœur, j’peux t’jurer devant dieu qu’ils n’vont pas m’baiser
j’traîne avec des gavons affamés, fais mieux ou tais-toi donc à jamais
j’t’ai écouté et y’a pas grand-chose, négro, y’a qu’la dix-huitième lettre de l’alphabet
on fera p’t-être l’amour, on fera pas la paix ; ils voulaient du talent, d’quoi rapper
manque de chance pour eux : c’est sur le plus gentil d’la tess’ que la foudre a frappé
ne m’sers pas la main en regardant par la fenêtre, sauf si c’est celle de mon âme ; j’ai bossé mon art à tel point
que, si j’n’ai plus d’flèche à mon arc, j’suis presque sûr qu’elles seront dans ton front, y’a très peu d’chance pour qu’on nous confonde
hé, j’remplis mon cœur d’problèmes, j’remplis mon keuss’ d’pollen
donc j’traîne un rap avec plus de cervelle que sur le plafond de kurt cobain
j’crois pas que en c’que je vois, j’crois plutôt en c’que je veux
c’est pas parce que j’pleure que j’suis triste, c’est pas parce que j’souris qu’j’suis heureux
la weed et les armes font des trous dans la tête, l’une des deux a déjà touche tout l’crew dans la caisse
j’sais qui fait semblant, j’sais qui bouge quand j’l’appelle ; j’ai des tonnes d’idées, mais j’ai souvent la flemme
j’cours après des thunes, j’cours après du vent ; au casino, j’essaye d’gagner du temps
les écouter parler, c’est usant ; tu dis l’faire, on n’t’a jamais vu dedans
-tew tew, tew tew- sur les plus lents ; quand on pense que c’est cuit, on l’dit crûment
perdre un membre de l’équipe, on l’vit durement ; j’rappe parce que c’est l’un des seuls moments où je sais à quoi tu penses
on a jeté nos cartables en se disant : “quoi qu’il arrive, on avisera”, mon négro
mais j’veux pas finir dos au mur, observé par les autres, comme mona lisa, mon négro
on est tous à deux doigts d’vriller, j’ai rien trouvé d’mieux que d’prier
seul le très-haut peut m’guider, aucun d’ces schlagues ne peut m’aiguiller
c’est tout l’temps la même chose : endormi par la défonce, réveillé par la faim
la nuit a d’bons conseils : le plus dur, c’est d’s’en rappeler quand on s’lève, le matin
frérot, j’essaie d’être très pro’, je sais qu’j’ai des vrais défauts
ouais, j’ai cette merde d’ego qui m’empêche d’être maître des choses
on est né l’ventre vide : l’objectif, maintenant, ça va être de mourir le ventre plein
j’suis pas l’messie mais, si j’pars, sois sûr d’être totalement prêt quand j’reviens
j’vois une flamme dans son œil mais, elle, elle n’y voit que des cendres dans le mien
à partir d’aujourd’hui, c’est décidé, j’mets plus rien au lendemain

- kenyon

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