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lirik lagu les déserts en voilier – krystal zealot

sous l’alias de l’ersatz
anonyme comme né sous x
patronyme caché sous masque
sur la première face du disque

j’peins des fresques
des allégories opaques
au bic ou au posca
trace de lignes de vie

j’vis presque à la place de tous mes personnages
j’aurais des fois envie de refermer la page
mais c’qui m’maintient en vie c’est d’raconter mon histoire
commе à travers un miroir déformant la mémoire

fragmentation dе l’égo comme des pièces de lego
sans livrer la notice y’en a pour tous les goûts
c’est des cartes de tarot, effet barnum, feu d’artifice
des tartes aux carottes et des bonshommes en pain d’épice

donc en gros j’brouille les pistes
et mon crédo, en somme
c’est plus facile quand on s’déguise
de montrer son vrai visage

le fond derrière la forme
le gâteau sous la c(e)rise
le pouvoir des images
et les pochettes surprises

l’équipe est masquée jusqu’au bout des baskets
percer l’abcès d’ceux qui s’arrêtent à l’aspect
non c’est pas une vie c’est un crash test
c’est souvent ceux qui savent pas s’taire

qui racontent l’histoire seulement à leur manière
c’est pour ça qu’j’la ferme jamais
tes oreilles trainent, si tu veux j’te ramène
dans mes paradoxes comme dans un canapé

quand j’raconte ma vie j’suis en train d’pas la vivre
toujours calée dans mon décalage
entre ma feuille et moi c’est l’amour maladif
l’encre entre nous f(e)ra la diff’

j’fais des grandes promesses à la vie
si j’garde pour moi c’est comme si j'(é)tais pas là
une balade dans un grand palace
vide quand j’étale seule mes états d’âme

tout devient flou dès le démarrage
viens faire un tour dans mon débarras
même si mon cerveau met des esquives
y’aura toujours mon cœur dans les parages
si j’parle de mon histoire j’incarne
auteur, narrateur ou bien l’personnage
les trois fusionnent dans le master
tant que la piste tourne c’est comme si

j’savais où j’allais mais j’y ai jamais foutu l’pied
sur mon fil y a pas d’couturier
jamais été là où il fallait
tu peux l’entendre à la couleur de mon haleine

tu vis coincé dans la gencive
y’en a partout ‘suffit d’être attentif
mais on a les oreilles en l*rs*n
chacun s’voit comme protagoniste

se montrer pourquoi faire, moi j’reste ce môme
qui fait ses affaires, qui sait que ses moments
restent comptés. on sait ce qu’on est
et on sait que ce qu’on montre est secondaire

j’crois que l’on gagne dès qu’on perd
parc’que les défaites et le fait d’apprendre
[?] de concerts, c’est pour ça qu’je confère
qu’la valeur aux épreuves, comme le froid ça conserve
est*ce qu’on sait ce qu’on sait
ou est*ce l’apparence qui a donné des conseils
elle pèse peut*être sur la balance mais s’invente des conseils
le cœur de mes consignes ce qui font te concerne

le public, ce concert, sur la scène apparaît
une lueur, le temps reste à l’arrêt
on est comme des joueurs pris dans le même cabaret

parce qu’on sait que tu vois et c’que je dévoile (?)
mais j’crois que des fois je pourrais détailler
dans une toile des sombres d’étoiles des formes d’espoir
c’est comme un miroir que j’pourrais déployer

j’crois qu’on se mime et j’ai la bonne mine
j’ai pas d’ennemi mais j’économise
et goût de ma vie que j’donne et je livre
je sais que les mêmes envies nous animent
si on retire le masque il nous habille

mais qui nous a dit qu’on était c’qu’on renvoyait
ce n’est que l’reflet qui est employé
partout ce monde caché [?] où l’on
marche sur l’océan et traverse les déserts en voilier

- krystal zealot

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