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lirik lagu les anciens – lalcko

[refrain]
j’ai gâché pas mal de fêtes dehors
mais les rumeurs sur ma mort étaient abusées
y avait sûrement une balle qui circulait pour moi dehors
mais encore fallait-il qu’elle puisse me trouver
on aimerait tous finir en disant ça, le pouvoir et les ‘t-sses
mais beaucoup finiront servis froids
tu montes au front mais tu n’inventes rien, tu veux savoir
comment notre montre tourne ? parle avec les anciens

[couplet 1]
parole d’un vieux qui m’a dit : “fils, mes os m’abandonnent”
son âme est prisonnière d’sa chair comme le gaz dans la bonbonne
il porte le genre de chemises françaises qui, y a 20 ans, valait bonbon
une voix à la pape diouf mais en plus parigot, il me raconte :
“fils, on était jeune, on aimait s’abandonner, laisser le diable entrer
comme une fille qui s’fait violer, elle laisse les diables entrer”
ces phases m’ont choqué, il avait débarqué à 19 ans
du sénégal en bateau, venu à l’aventure
il avait connu le paris des t-tis, celui d’la drogue et des prost-tuées
premier gérant de club noir aux mille et une conquêtes blondes
filles de familles qui sentaient la vanille et le lait
un jour impliqué dans une sombre histoire d’échange de tirs devant sa boîte
avec trois graves blessés, planté par son -ssocié
dossier d’extorsion, incarcéré
il m’parle de ses années de jeune dandy
où il a reçu mich-lle pfeiffer dans son club fin des années 70
le fonctionnement de certains lourds d’arabie saoudite
d’acteurs français célèbres et racistes
qui aimaient s’coucher sous une table et, à travers l’verre
regarder déféquer une prost-tuée venue d’afrique
et ils payaient pour ça, t’imagines pas les délires
il a côtoyé l’gratin, le monde du divertiss-m-nt
hauts personnages politiques
le crane dégarni, il vit dans ses souvenirs
j’lui offrais des paquets d’clopes, le regard fuyant
il voulait pas que j’le vois souffrir, un peu aigri, beaucoup maigri
il m’a dit : “vous connaissez quoi d’la vie ?
vous parlez mal, vous vivez mal, vous vous habillez très mal
on pourra jamais vous respecter en france
avec ces airs de princes de la nuit dépressifs, hiv positifs”

[couplet 2]
certains mecs que j’connais, j’suis sûr que satan les déteste
convaincu qu’ils veulent prendre sa place
ce malin incarcéré à new bell qui fume son herbe dans les pages de la bible
il parle comme pacifiste mais son esprit est criminel
il différencie le goût des chapitres sur sa weed
et dit préférer fumer avec les pages de l’apocalypse
le regard plein, tellement calme qu’il fait peur
méfie-toi d’un mec qui te dit : “la dernière heure, c’est l’heure”
nul n’est imbattable, j’connais des visages de pierre, non pas
qu’ils soient inc-ssables mais juste impénétrables aux sentiments
s’il te tombe dessus, évite de lui demander pardon
il deviendra plus violent parce qu’à lui, qui lui pardonne ?
face à ce genre de gens, chier dans son jeans est permis
face à des gens vides, pénétrés par divers djinns et génies
ma protection est plus forte que leur haine, man
on s’rencontre, on s’parle mais j’suis pas des leurs, forces du mal
il m’a dit quelque chose qui peut enrichir mon sort :
“si tu veux t’mettre à l’abri, n’arrache jamais la femme d’autrui
ne t’-ssieds pas en compagnie de ceux qui préméditent la mort
respecte les phrases que tu dis comme ton corps”

[couplet 3]
j’ai les mêmes ambitions que mes soces planqués dans le désert
vers la frontière, les mêmes ambitions que
mes soces en cavale, bientôt près d’la frontière
il a déjà mis un boulevard aux barrages, aux douanes, à la ferroviaire
et quand il p-sse, angoisse et joie s’alternent
il s’désaltère espérant s’renouveler depuis ses artères
enfin rejeté la violence qu’il a materné
essoufflé mais enfin, ouf, une nouvelle vie, des souvenirs
voilà ce qu’il a en plus que celui qui serait rentré par charter
j’veux dire, lui au moins, il a des photos, des objets, quelques affaires
peut-être pourra-t-il se souvenir de nos nuits folles dans les artères de la ville
des steaks, pas d’crème fraîche et des franches rigolades
avant l’escalade d’la violence et qu’il soit contraint d’commettre l’irréparable
il vous aime, il m’a fait dire par sa p’t-te sœur qu’on lui manque
il m’a souhaité bonne chance, il m’a dit avec sa voix, là :
“hé, fais ton rap bien, avec tout ce qu’on a vécu
lal, tu peux t’permettre d’leur parler comme un ancien”

- lalcko

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