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lirik lagu régime sans ciel – le bavar

[refrain (-2)]
j’n’attends plus rien d’ce pays ni des présidentielles
j’irai direct à l’essentiel
qui nous a foutu au régime spécial
au régime sans ciel, bande de fils de putes

[couplet 1: al]
tu veux serrer une ou des meufs, calcule la caisse dans laquelle tu roules
tu finis par connaître le nom des sites de boules
tu rentres chez toi pour te garer, putain d’sa race, y a jamais d’place
le pays a besoin d’fitness, le président ressemble à louis de funès
guerre entre cités hlm
oui mon frère, si t’étais né en face aujourd’hui tu tirerais sur les gens qu’tu aimes
que la banlieue devienne un sanctuaire
moi c’est a.l, que nos lendemains soient les architectes qui nous dessinent des archipels
mon adresse e-mail, asphalte.fr
le monde s’arrête au bout d’la rue, les pet-ts n’ont même jamais vu un planisphère
je n’veux pas m’y faire, j’crèverai avec mon seum
la rage des kainf’ et des mwakas, ton rap festif ta race arrête-moi ça
ici c’est côté périph extérieur
traitement spécial du point d’vue du ministère de l’intérieur
et des autres aussi d’ailleurs
y a pas d’mystère, ma gueule, mon gros, ma grosse
soumis au régime sans ciel, nos espoirs maigrissent

« j’n’attends plus rien d’ce pays ni des présidentielles »

[couplet 2: fréro]
c’était prévu pour être du provisoire
on crève pas la dalle en france, mais mieux vaut y croire
malgré tant d’efforts, tu t’éternises dans ta routine
ce soir, steak et pâtes t’attendent à la cuisine
au pmu ça transpire la nicotine
les larrons trompent leurs femmes avec gitanes et bibine
j’vais pas t’redire qu’la vie est kheli
qu’on vivote entre le smic, l’-ssedic, l’rmi
c’t année, t’as pu mettre combien d’fric de côté (niente)
faut qu’j’me c-sse le dos dans les vapeurs toxiques
khey, ce sera pour l’an prochain le séjour sous les tropiques ou à saint-tropez
au troquet, clan popeck, ça taquine
mais ça peut partir sec en live, juste pour une place de parking
le haut standing, ton plasma payé en quatre fois
les promesses du chef d’état ne financent ni ton ventre, ni ton tos-ma
ni ta femme et ses rêves de d-ch-sse
tu finis par être plus proche d’un rocancourt qu’à un -ssoce du dalaï-lama
et dire qu’on croyait en nous avant barack obama
un parcours avec des hauts et des bas
toujours dans quelques affaires et deux trois plans black-payés, comme un chinois
mieux vaut croire en soi quand tu repars à zéro tous les six mois
fréro

[al]
c’est juste une tête de laisse pour la rumeur
on bavarde avec la famille, sans tiép ça vit sans s’faire piéger
str et aspg

[couplet 3: bavar]
j’irai direct à l’essentiel d’un rap substantiel
potentiellement dangereux
on fera jamais partie des anges
ni d’ailleurs de ces gens heureux, j’la joue franc-jeu
te parle franchement, frangin
plutôt crever que d’foutre un bonnet phrygien
pour la france, je n’suis que chair à canon
un d’ces d-mnés d’la terre, chers à frantz fanon
destiné à périr, à pourrir, à ne rien acquérir, même pas un sourire
négro fier de son épiderme terne
celui qui prend du ferme, des perm’, et qu’on interne
espère, mais s’perd souvent
dans le superficiel
parce que forcé au régime sans ciel
trop d’gris, trop d’sang, peu d’globules blancs dans mes prises de sang
un cran d’arrêt pour être blessant
c’est pas si mal ici, on a la sécu et la démocratie
et nique ta race aussi

[refrain (-4)]

- le bavar

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