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lirik lagu saison morte – le pakkt

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[couplet 1 : john creazy]
ma team et moi on se jette dans le froid
on squatte les bars qui nous paralysent et on part vite
nan fils, on part vite, chaque mouvement on perd un degré
y a pas de solution
né pour vivre et mourir sans ambitions, sans condition
je prends tous les vices qu’on me donne, logique implacable
comment tu veux que je résiste ? j’en suis pas capable
y a trop d’obstacles, aucune proposition n’est globale
tribunal nice, je veux pas y p-sser
dieu t’es là-bas [?] c’est le sofa
prends en note, baggy-jean en septembre
[?] en novembre, jack et johnny blaze au mois de décembre
devine quoi? mes timbers partent en lambeaux
je saigne au papier, ponce au pied jusqu’à la mort, même quand je dors

[couplet 2 : vargas au mic]
j’écris ce texte, tout est gris à l’horizon
la feuille est glacée, le stylo bille se noie dans l’eau qui tombe
moral bas, température négative
cannabis cristallisé, pas besoin de sédatif
c’est le mois de janvier, comme d’hab j’en chie
ma bonne humeur change vite comme dès que je vois le banquier
les violons d’automne résonnent encore
et dans mon frigidaire vide c’est le vent qui chantonne
merde, sale saison pour les mecs du sud
pas d’exutoire, sans déc tu sues et sais que c’est dur
blizzard givré, grisaille au quotidien
visage figé, smicard tu fais plus rien
image filmée, le noir et blanc va si bien
trimard brimé comme tous ces parisiens
on a bien quelques projets tels que fumer de l’herbe ou picoler des cuvés de merde
paralysés par le froid, guidés par le diable
agonisant, alcoolisés jusque tard le soir
je claque des dents, squatte les bancs de ma ville
vingt-quatre ans de ma vie dédicacés au rap céfran
c’est royal, du son dans les tympans
mais l’hiver fait son nettoyage avant celui du printemps
alors on va pas s’éterniser, rester trop tard
ici car on voudrait pas terminer comme ce clochard

[couplet 3 : zippo]
je marche dans le silence quand j’entends des gamins qui se marrent
comme un écho de l’été qui semble déjà loin
quand je me rapproche, je comprends, je vois un gosse contraint
de se battre à quatre contre un, il se force et frotte son poing
moi je p-sse mon chemin, j’interviens pas dans ce rituel
je sais que la nature est cruelle et ne donne pas son sein
la vie ne se construit que dans l’adversité
mes frères l’on compris à force de combats dans cette arène d’idées
je lève la tête en voyant descendre d’un arbre une feuille
morte qui se barre dans le vent du mois de décembre
et je pense aux lésions que l’église cause en diabolisant
la mort, quand je vois dans le gazon un oiseau agonisant
alors, enfer ou paradis pour ce moineau ?
et moi donc, cancer ou paralysie, je slalome
entre le bien et le mal, je vois ces deux cases me guetter
je me noie mais je nage, l’espoir s’éloigne comme l’été
tu sais j’ai de bons collègues qui attendent plus rien de leur boîte aux lettres
mais avant de juger, molo mec, ça dépend des mots qu’on met
sur les choses, soi-disant y a les salops et à l’opposé les autres honnêtes
et moi et moi ? ah, moi, no comment
perdu dans mes pensées j’ai pas vu qu’il neigeait
je fais demi-tour, aperçois l’oiseau, sous les flocons piégés
sur la route je croise le gosse qui aurait pu mourir
il a bien quelques bosses mais je crois bien l’avoir vu sourire

[couplet 4 : john creazy]
mes yeux transpercent une tonne de glace pilée
des cristaux rampent sur moi, stylé, à qui est-ce que je mate frileux?
je t’explique, le stylo bic se l-sse si l’os se crispe en morceaux
prise au piège laisse la fumée s’évaporer
nous construisons notre seule chance, l’unique solution
s’unir crée une fusion, éviter la scission
zappe, prend deux tases, fiche toi là comme une m-sse
va te soigner et mets ton masque
souvent esseulé, je ress-sse les cr-sses hélas
très peu apeuré, sauf devant la mort -ssurée
je m’achète un bonnet et des gants
tout le nécessaire pour un rude hiver, température polaire

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