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lirik lagu il pleut sur ma ville – less’ du neuf

[intro: sophie]
les jours sont tous les mêmes
il pleut sur valflorino

[couplet 1: jp 12]
j’décris l’coin l’plus peinard d’toute la banlieue ouest
val fleury poste ou un p’tit banc
c’est là qu’j’pose mes fesses en attendant qu’ça s’passe
mollo, passe efficace
blinde squat, j’laisse la place au premier flow venu
rues vides et rien à l’horizon, mon quartier pue
et j’vais et j’viens, c’soir c’est foutu
pas une ratte qui traîne dehors, c’est vrai qu’chеz moi c’est mort
pourquoi ce soir je sors
ici chacun s’cachе derrière sa porte
ou bien c’est l’bois d’boulogne
mon qg, depuis j’ai
trouvé rien d’autre à foutre en besogne
val fleury, zone d’activités bien précaire
jeunesse en minorité, flirte avec le suicide
j’oublie de redescendre sur terre, ma tête est complétement vide
visage ridé avant l’âge
j’suis fatigué, y a rien qui m’soulage
je sombre dans l’oubli total, la rage au ventre
j’suis comme ficelé
partout où j’vais, on m’interdit de pénétrer
les terrains d’foot sont minés
pour les plus accros, y a plus qu’à escalader
les mjc n’existant plus ici
hlm pavillons, pavillons hlm cachent le moisi
j’n’ai rien choisi
mais voici c’qu’on m’propose quand j’ouvre un peu ma grande gueule
si t’es pas content, c’est pareil
cause toujours, tu n’intéresses personne
(“ah les jeunes alors, dans quelle époque on vit”)
ferme*la s’il te plaît, tu m’emmerdes avec tes propos
et puis j’m’en moque, la glande avec les potes
maintenant j’sais comment faire pour passer outre
j’rappe tous les jours, fous la mission
pendant qu’les autres tournent en rond, s’enlisent dans un gouffre profond
valflorino, du lundi jusqu’au vendredi, il pleut dans ma ville, négro
tu mets les pieds dehors, j’t’aurai prévenu
c’est à tes risques et périls
[refrain: sophie (*2)]
il pleut sur valflorino
les gouttes d’eau, les dilemmes, les jours sont tous les mêmes
(il pleut sur valflorino)

[couplet 2: vasquez]
ouais, ce soir il pleut sur valflorino et j’rêve de tempête
de xxx qui pète, de violence poète, de lascars souriants
de keufs sans gâchette derrière la fenêtre
j’mate le trottoir brillant
p’t*être qu’en restant évitant l’p’tit banc
jouant avec les lettres, non, t’as besoin d’extérieur
le bonheur en toute simplicité, complicité
avec mes painc’s glandeurs
revendeur de rimes, d’inspiration perso, aussi recto qu’verso
compare ta putain d’flotte avec mon flow d’mots
mille et une images de moi se croisent
de phrases à l’état brut, rien à foutre des phases
si j’gaze négro, c’est qu’il pleut un tas d’choses sur valflo’
c’est comme partout mais c’est chez moi
yo, à quand l’seille*o?
pour qu’j’me rachète un ciel, de l’amour fraternel à donner
aux enfoirés d’geois*bour qui gouvernent
aux frères et sœurs paumés
aveuglés par la grisaille, humiliés par la flicaille
les préjugés font défaut, les mecs en font des batailles
où qu’on aille, c’est jamais très loin
les gens respectables oubliés, les soi*disant respectés sont craints
putain d’climat, paysages froids
pour mes scars*la on n’laissera pas ça comme ça
grosse rotte*ca sur babylone, sors ton imper
prépare ton combat
[refrain: sophie (*4)]
il pleut sur valflorino
les gouttes d’eau, les dilemmes, les jours sont tous les mêmes
(il pleut sur valflorino)

[outro]
chez nous c’est pas l’ghetto
nous on passe pas aux infos
toujours ces putain d’pavillons
eh ouais, il pleut sur valflorino

[refrain: sophie (*2)]
il pleut sur valflorino
les gouttes d’eau, les dilemmes, les jours sont tous les mêmes

- less du neuf

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