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lirik lagu tempête de neige – luxe

[couplet 1]
on est en novembre, j’commence à m’rendre compte que mon entreprise ne génère plus -ssez d’argent
les dealers du coin ne sortent plus, tempête de neige me dit que c’est ma chance
il caille mais j’suis chaud pour mailler puis esquiver les cops, devant l’épicerie du corner, j’ai mon café, mes clopes
25 grammes de crackzer planqué derrière le rayon papier toilette
mon argent, j’suis là pour le faire moi-même
premier client m’a dit : “j’savais pas qu’tu vendais”, j’lui ai répondu : “boy, j’savais pas qu’t’en prenais”
première transac’ facile, cinquante balles dans ma poche
j’pense à combien il m’en reste avant la porsche
ouais, ouais, ouais

[refrain]
faire mon trou dans le ghetto, homie j’ai la force
j’ai commencé à bicrave dans une tempête de neige
c’est pas qu’une jolie métaph0r-
non, c’est pas qu’une jolie métaph0r-
l’argent c’est une pét-sse, bien trop bonne, obligé d’abord
pour profiter d’ma vie, j’vais devoir profiter d’ta mort
ouais, ouais, ouais

[couplet 2]
la rue, je l’aime alors j’me gèle dedans, à new-york, j’connais déjà la moitié des chefs de gang
j’suis dans l’hood, mes clients n’sont pas des hipsters
un gars finançait sa cons’ en carottant le keumé de sa p’t-te sœur
la dernière fois qu’j’ai vu sa tête, y’avait écrit rest in peace sur un t-shirt
aucun doute, mon âme était faite pour vendre
les grossistes sont dans le bronx, deux ogs en chaise roulante
mon squat c’était les lenox av
one hundred thirty second street, juste à côté de la signalisation
j’pourrais pas l’inventer, j’ai pas cette imagination
les négros me prenaient pour un taliban, nouveau narcotrafiquant, c’est vrai la rue c’est fatigant
une meuf dans l’bâtiment d’en face vend son corps parce qu’elle en a pris trop
chuchote à l’oreille du client au cas où il porte un micro
contre les pièges du destin, mes ‘zins boxent
dans un quartier où les gens n’ont pas d’argent pour les cures de désintox
le droit chemin est moins puissant, un ancien est divorcé
prend sa première dose, s’est suicidé le mois suivant
j’me demande si c’est ma faute ou bien celle de ma ville
société de consommation, le p’t-t a seize piges
mon grand m’a dit : “c’est un pays libre, donc s’il la paie, tu donnes sa cons’ au garçon”
putain, tu fais du fric mais t’avances pas
les indics ont des fausses piqûres de seringue sur les avant-bras
ghetto hall of fame, admission, un tas d’missions
dans ma tête, c’est des additions, le sheitan et ses addictions

- luxe

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