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lirik lagu le lion estropié – maeda

comment supporter la vie quand on est seul à avoir conscience de soi-même ?
comment communiquer toute cette gerbe qui germe ?
pas à pas, le lion estropié essaye de rester lucide
mais le seul acte philosophique valable, c’est le suicide
j’évolue au milieu des ténèbres instaurées par l’humanité
depuis la mort des frères lumière, on est tous plongé dans l’obscurité
je souhaite gagner de la maille à en peser des kilogrammes
minable… combien d’amis me crameraient dans l’expérience de milgram ?
j’essaye de percer dans un milieu qui n’est pas fait pour moi
j’essaye de p-sser pour quelqu’un que je ne suis peut-être pas
je veux que ceux que je déteste m’aiment, c’est pas des racontars
je veux que ceux que j’aime m’idolâtrent, je suis un vrai connard
j’essaye de monter des boîtes, de faire des affaires
pour ent-sser du fric dont je ne saurais même pas quoi faire
tout le temps dans mes pensées, je p-sse à côté de l’essentiel
un bidon d’essence, une allumette, je pourrais toucher le ciel
ca p-sse ou ça c-sse, on me retrouvera marié à la cr-sse
sous les rails du rer a, j’aurais baisé cette pét-sse
de cette union fatale naîtra sûrement quelque chose de moins fade
que cette vie de crotale, cette putain de vie de cadre
mon père m’a dit que la philosophie allait bousiller ma vie
mon frère m’a dit que l’excès d’action fallait s’en méfier aussi
on porte tous le poids des gènes, j’ai tenté de rester droit
mais dès que j’enlève mes chaînes, l’absurde me foudroie
si ça marche, ils sauront pas à quoi je carburerai dans mes tournées
ils sauront pas qui se cachera derrière quand je p-sserai à la télé
quand je deviendrai un clown, dirai n’importe quoi en interview
quand j’exterminerai le premier clasheur juste pour jouer les voyous
si ça marche pas ils sauront pas que ce rap de merde aura volé ma vie
ils sauront pas que je suis maniaco-dépressif à cause de ces conneries
croire que je suis supérieur en silence, attendre la gloire
je me fais des films, parle tout seul, je fais peine à voir
de toute façon j’ai plus envie de bosser à la défense
j’en ai trop dit pour y retourner et cacher ce que je pense
exit les nuits blanches à la veille d’une soutenance
plutôt crever sous ce putain de train que de retourner dans la danse
ma future femme me quittera quand elle saura ce que j’ai dit
dans cet album de dingue que parfois je renie
j’ai des problèmes affectifs, je suis pas fait pour vivre en groupe
si un proche meurt, j’ai peur d’en avoir rien à foutre
pourtant j’ai des besoins simples, des watts et un bic
je voudrais habiter dans un trou perdu, houat ou hoëdic
l’enfance, c’est à cette douce époque que je souhaite revenir
ce que j’ai de mieux à faire c’est rentrer chez moi dormir
les cyniques diront que je fais du chantage affectif
certains voudront m’envoyer à l’asile psychiatrique
j’ai mis du temps pour trouver les mots pour ce recueil
cette phrase c’est le dernier clou qui referme le cercueil

- maeda

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