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lirik lagu ma thérapie – mysa

[couplet]

arrivé dans ce monde, le 25 juin 80
avec rien de plus que toi non aucun don j’étais pas devin
a moi non plus on m’avait pas prédis que notre vie serait telle une dette
qu’on se doit de rembourser comme un crédit
j’ai appris à marcher sur les braises
peut-être pas sans chaussures mais presque
ma vie plus dure qu’une ascension sur l’everest
une excursion dans les ghettos de ma ville
une bataille pour éveiller mes frangins sous l’emprise du bédo de la veille
la tête dans les tombes, on nous prend pour des chiens mais y’a pas de veto
pour s’en sortir on doit se lever tôt, mais à quelle heure ?
j’ai tout essayé, je t’avoue que parfois j’aimerais tout lâcher
j’en suis pas à mon coupd’essai, ouais
le monde a changé, la terre est devenue le paradis des mécréants
ils ont même mis nos parents sous les créances
ceux qui tiennent les reines font la sourde oreille
au point que toutes nos actions deviennent un billet de plus pour leur règne
j’suis pas un hypocrite, je viens dire la vérité
j’fais pas un hymne au crime, regarde à quel point ils nous briment, c’est lâche
depuis que j’ai l’âge de penser par moi même
j’ai vite compris qui fallait mieux s’appeler françois que mohammed
ça fait cliché mais c’est la réalité
non je me plains pas au contraire je suis toujours prêt à lutter
top fier de ce que je suis, un arbre avec des racines
on coupe les branches mais ça repousse et mon tronc jamais se déracine
ma thérapie je la pousse au cromi tout comme krimo
je suis pas venu te racketter ton argent sous prétexte que je trime (rime?) gros
c’est ma façon de penser, mes idéaux
pour l’amour du cash j’ai vu trop de conneries dans des vidéos
j’ai le flow, la voix et l’écriture, ils m’ont pris pour un détritus
aujourd’hui je ré-triture, est-ce que tu sais que le mépris tue ?
moins endurcis, mon disque est équivaut à un cri dur sorti des caniveaux
à un tellement bas niveau sur l’éch-lle sociale
on voudrait me dé-civiliser, le monde oublie ses valeurs
et voilà pourquoi il est si divisé
malheureus-m-nt, la propagande est t-elle
que je p-sse pour un grillé de service au milieu du cheptel
j’me sens espionné dans ce monde, régis par la pyramide
ils ont prouvé comment la science pouvait être ton pire ami
les élites, les chercheurs au service de la tyrannie
rien à foutre je suis engagé au service de l’humanité
on est voué à la défaite frangin, notre vie une illusion
y’a même plus de sujets dans nos discussions
j’vois beaucoup de brebis, de moutons égarés
me répond pas avec étonnement sur un ton effaré
je suis ma thérapie dans ce monde illusoire
j’ai beaucoup pensé à toi dans mes insomnies du soir mais tu me tournes le dos
je me retrouve tout seul face à ma détresse
alors que je m’alimente de la tienne donc ça va déstresse
on m’a jamais autant trahi que ces dernières années
trop peu de mes frères solidaires, je suis devenu un solitaire
je sais que t’écoutes ce texte en cachette dans ta chambre le soir
je sais même que tu le récites par cœur et que tu le chantes le soir
ce rap est un clone du mal-être en france
comme des victimes des injustices comment ne pas être en transe
c’est ma thérapie, ouais quand j’écris un texte on me dit ” t’es rapide ”
normal je cultive la misère donc forcément je suis habile
tu veux taffer sur mon terrain, c’est libre mais c’est laborieux
dans le terreau de la misère où on plante la graine des banlieues
on est tous fanés, sous-pression comme sous cellophane
et sans argent dans les poches comment penser aux femmes ?
tous dans l’imp-sse, tous dans un cul de sac
pendant qu’ils se gavent de tva, d’impôts et de cotisations d’urssaf
la vie un court-circuit, encore un tour et c’est cuit
y’a plus d’amour dans ces villes, entre les tours et ses tuiles
allongé sur le toit d’un immeuble en plein été
cherchant un brun d’air pur dans la pollution la vie n’est plus ce qu’elle était
on voudrait me bâillonner à cause de mes propos
encore un homme de plus qui s’est évadé du troupeau
la démocratie a fermée ses portes
nous voilà tous enfermé, entre les gangsters et les porcs
c’est flippant, comme conflit où nous emmène les médias
je ne vois que la vérité car je n’ai jamais aimé le diable
je suis authentique, j’ai peur que la trompette retentisse trop vite
et les démons disent ” profite “, je préfère la dystrophie
plutôt que rouler ma bosse là où le vice se profile
j’suis qu’un figurant dans le scénario de la vie ce gros film à gros budget
même si les gouverneurs sont des duchés je reste incorruptible
ils peuvent me jeter des millions et bellucci
je suis traumatisé, j’ai côtoyé trop longtemps le coma tu sais
leur malversation je sais qu’ils ont abusé
evidemment je sauverais pas le monde mais si on était solidaire
alors ça serait pas la course contre la montre parce que le temps s’accélère
et que les gens sont épuisés c’est dans la noyade sociale que ma chanson je l’ai puisée
c’est sûr, les temps sont critiques, le peuple jette sa colère dans les urnes
c’est pas la politique qui soignera vos blessures
il serait vraiment temps d’une remise en questions
mais tu m’comprends pas et j’suis pisté par de puissants espions
mysa

- mysa

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