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lirik lagu hommage aux petites graines – nekfeu

[couplet 1]
ma conscience n’est pas tranquille, il faut qu’je vide c’qui me trac-sse, écoute
et si j’te mens, j’demande qu’un vil-ci me frac-sse les coudes
j’rappe ah c’est cool mais là c’est pour les pet-ts frères, les rapaces, les fous
on m’a dit : “nekfeu, tu peux t’y faire”
mais j’ai 19 piges, gros, et j’suis toujours étonné d’voir les p’t-ts héros des squares boire et roter l’soir tard
et gros tes devoirs, tu les fais pas ? ton avenir est tracé car l’etat vole l’espoir
donc l’écolier s’barre et goûte aux plaisirs éphémères
fume mais il est véner et voit la thune déchirer ses frères
mais il était clair qu’il en serait ainsi
pensant qu’le ciel ferait un signe, il s’est niqué sévère
comme s’il désirait les merdes qui lui arrivent en m-sse
il marine en cl-sse et sort pour voir la vie en face, dehors
la ville encr-sse les bronches, car il en c-sse des tronches
paris sent pas très bon sur la rive en face des ronces
il s’agrippe aux ‘t-sses et fonce, droit dans la tise
s’croit dans un film mais c’n’est qu’une proie sur un fil
et les grands ne discutent pas, ils cognent pour le dissuader. grognent que le mal c’est mal comme si le p’t-t n’savait pas
et il part, suivre les traces de ses modèles
se trouve cl-sse par de c-sse pour des li-sses et d’la monnaie
et il entend, entend entend les grands
se vantant d’prendre tant d’temps dans l’errance, se mentant d’entendre dire que c’est foutu
c’est tentant en chantant de dire que tout pue
donc, le p’t-t reufton écoute les pires sons et fait du mal à sa mère sans dire c’qu’il ressent
maintenant sa vie ressemble à celle des grands, il met du cran à s’battre, vole des écrans plasmas
emballer sous c’est l’occase de frimer vec’ ta sape
il vit du crime et verse la came emballée sous cellophane
et il tombe, tombe, tombe, tombe dans le gouffre
et il gronde contre c’monde qu’il le pompe et le bouffe
frigo vide, il cogite bouffe les restes des frites
il teste les flics à mesure que ses rêves s’effritent
c’n’était qu’un ado rare, adorable qui n’a pas l’moral
mais pour des skets-ba il planque des quettes-pla sous son anorak

[refrain] x2
les keufs tu les sèmes (ouais), les meufs tu les laisses (ouais)
tes reufs tu les aimes et toi pet-t qu’est-c’tu vas dev’nir ?
les laisse pas faire de toi ce qu’ils avaient prévu qu’tu sois
hommage aux p’t-tes graines qui traînent dès le début du soir

[couplet 2]
il s’endurcit à chaque arrestation, à chaque aller-r’tour
dans les arrêts d’stations vole comme un chacal et court
et le bedo, tourne tourne tourne la tête
c’est toujours la même, il court pour vous la mettre
coupe tout en lamelle une fois sortis les jolis billets
une sorte de légitimité mais l’sortilège est limité
et les dekiz frappent, frappent, frappent à son appart’
la bac p-sse, l’attaque, le matraque et l’attrape
fin d’la trappe, pas d’blague, les bracelets le serrent
clac-clac ‘vec les pakpaks, les français, les serbes
direction le dépôt, direct il sort de calèche
plus tard, retour aux galères du taf, la taule l’a démotivé
donc il gueule contre les peoples, tise seul dans sa piaule
pensant aux p’t-ts frelons qui foutent le zbeul dans un p’t-t hall

[pont]
a force de faire des tours de kart, il part au quart de tour
nique sa mère la réinsertion, il en a marre de tout

[outro]
c’est pas une leçon d’morale, v.k
s-crew, j’parle avec le coeur
hommage aux p’t-tes graines, zone sensible, l’entourage
pour tout nos p’t-ts, frérot
on dit quoi ? on dit quoi ?
pour le val mob’, la rès’
15ème
5 majeur, 5 majeur

- nekfeu

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