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lirik lagu ni psy ni clinique – octobre rouge

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[couplet 1: logan]
putain j’ai mal, c’est plus supportable
la seule liaison qu’j’ai avec le monde c’est mon portable (allô?)
infirme, sous cette couette qui m’emprisonne
toi tu sucerais pour d’la cortisone
la nuit j’me bourre de morphine
j’fais des cauchemars, c’est dans un fauteuil que j’m’imagine
je souffre de l’oreille à l’orteil
mon orgueil est d’côté, j’p-sse dans une bouteille
invalide, j’reste au lit, j’ai même ma weed, j’ai besoin d’un sachet vide
j’peux pas m’ver-le, ni lever la (oh!)
j’ai même mal quand j’ai la gaule
ma vie s’réduit à deux mètres carrés d’matelas
un bloc-notes et pour tenir un bout d’zetla
c’est l’calvaire, j’ai l’teint pâle, vert
si j’me lève j’tombe par terre
merde, ça m’reprend, mon nerf s’retend
trois mois qu’j’demande qu’on m’opère, il serait temps
j’te laisse mec, les lumières s’éteignent
sept heures avant l’opération, faut qu’j’tienne

[refrain (-2)]
notre mal est psychique, nos peines physiques
l’humain est puissant, qu’il souffre autant c’est cynique
pour c’qu’on a, ni psy ni clinique
pour c’qu’on a

[couplet 2: grain]
tu connais l’point d’départ, ça t’prend à la gorge
te bloque l’aorte
t’as ouvert la porte
avec une perte on gagne
peine lourde comme une montagne, non, pas lui
hier j’l’ai encore vu tout près d’ici
il m’disait qu’il était indécis
qu’il allait p’t-être emménager avec cécile
la douleur prend racine dans l’décès
pire, quand mon zinc’ décide à quelle heure tout doit cesser
la vie brûle comme l’acide
certains s’suppriment en étant lucides
tu comprends c’que veut dire le mot fin
tu peux rembobiner tes vidéos mais pas embobiner la mort pour voir le défunt
au mieux tu t’venges, au pire, va dire aux anges
j’le gère, votre boss
qu’il revienne en chair et en os
c’est pour tous mes potes fauchés
sur un scooter, sous un train, par leur propre main gauche
j’ai ressenti un vide, comme un trou dans l’bide
faut p-sser l’cap ou j’rapperais qu’des textes morbides

[refrain (-2)]
notre mal est psychique, nos peines physiques
l’humain est puissant, qu’il souffre autant c’est cynique
pour c’qu’on a, ni psy ni clinique
pour c’qu’on a

[interlude]
si l’on dispose d’un magnétophone, on aura tout intérêt à s’écouter et l’on pourra aisément se critiquer soi-même et juger de ses progrès. il sera intéressant aussi d’écouter attentivement, de ce point de vue, les disques enregistrés par des professionnels, et l’on constatera hélas trop souvent que certains font de grosses fautes, évidemment à ne pas imiter

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