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lirik lagu le panier – raspigaous

au quartier, on est pas niais
skabidoubidoubiwaaa
on voit bien notre avenir
menacé par l’immobilier
qui n’a de cesse de tout détruire, pour mieux reconstruire

debout depuis deux mille six-cents ans, notre quartier ne craint plus le temps
ni le gouvernement, le panier protège ses habitants
de toute sorte et de tout pays, quand le monde arrive à m-rs-ille il vient s’installer ici
même si c’est pet-t, les gens y trouvent un abris

on vivait en paix dans le respect, pet-t à pet-t les gens se sont apprivoisés
être tolérant, ça s’apprend lentement, c’est un bien fragile qu’il faut manier doucement
croyez le si vous le voulez, à m-rs-ille on y est presque arrivé
mais, c’est décevant, ils en veulent à notre bien-être et pourtant

au quartier, on est pas niais
skabidoubidoubiwaaa
on voit bien notre avenir
menacé par l’immobilier
qui n’a de cesse de tout détruire, pour mieux reconstruire

tout les monde est satisfait, les maisons sont vétustes, et c’est ça qui nous plait
les rues sont encore pavées, si pet-tes qu’on n’y entre qu’à pied
pas de feux rouges, pas de bouchons, non, pas de gaz polluants, pas de circulation
mais depuis peu de temps, les gens présentent un phénomène inquiétant

on croyait vivre en sécurité, un danger sur nos têtes commence à planer
on était incertain, aujourd’hui il se dessine au loin
et la menace évolue, inexorablement elle grignote nos rues
elle avance à pet-ts pas, pour mieux nous endormir, mais voilà

au quartier, on est pas niais
oh, non non
on voit bien notre avenir
menacé par l’immobilier
qui n’a de cesse de tout détruire, pour mieux reconstruire

ne te trompe pas de coupable, la mairie de m-rs-ille est la seule responsable
gaudin s’est entouré de quelques agents immobiliers [privés?], oh
ils sont partis à l’attaque, aujourd’hui [m-rs-ille habitat ?] débarque
avec un projet, en béton armé, ils veulent nous expulser
d’ailleurs ils ont déjà commencé, des familles entières retournent dans les cités
a la place on y mettra, quelques couples d’étudiants bourgeois
pas question pour eux de tomber sur un os, tout le monde dégage, de gré ou de force
et le pire, il faut le dire sans peur, les flics sont des leurs

oh
ils n’y vont par quatre chemins
la magouille politique n’a jamais rien eu de serein
si dans deux jours tu n’es pas partis, ton immeuble sera détruit
et si de loyer tu payais une misère, demain il sera quatre ou cinq fois plus cher
pour que la mairie puisse empocher
sans se fouler tout notre blé

pour l’instant, tout le monde se laisse faire, on nous à jamais appris à faire la guerre
vivre en tranquilité, c’est tout, c’est vrai
aujourd’hui, ça va pas être facile, ouais mais demain nous serons moins docile
qu’ils se méfient, qu’ils f-ssent attention, à la rebellion

au quartier, on est pas niais
non non non non non
on voit bien notre avenir
menacé par l’immobilier
qui n’a de cesse de tout détruire, pour mieux reconstruire

habitant du panier, de m-rs-ille tout en entier
il faut se mobiliser, se réunir et s’expliquer
organisons une défense, soyons plus malin qu’ils ne le pensent
gaudin devient méchant, gaudin devient menaçant

il faudrait lui faire comprendre, que notre quartier n’est pas à vendre
lui faire ravaler tout son projet euroméditerranée
si personne ne lui dit, il va nous transformer m-rs-ille en paris
et nous aussi, attention m-rs-illais, réagis !

au quartier, on est pas niais
non non, non non, non non
on voit bien notre avenir
menacé par l’immobilier
qui n’a de cesse de tout détruire, pour mieux reconstruire

- raspigaous

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