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lirik lagu hiver 98 – sam (samy.brasco)

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#intro
hiver 98, j’ai pointé le bout d’mon nez
mais j’crois qu’j’aurais pas dû
je n’peux pas t’aimer faut déjà qu’j’me répare
tu vois c’que j’veux dire?
si tu vois pas tu peux déjà stopper la track
paris sous les bombes, gaz cop et matraque
sirènes dans les voitures
j’met pas la ceinture dans tous les cas j’tombe
dépressif mais l’révéler c’est dur
alors tu caches ton, cacheton
j’habite sous des trombes de larmes éthérées
car j’ai choisi la guerre avant qu’la paix m’attrape

#verse
ma b*tch est folle
j’vais la rendrе encore plus folle
jus d’orangе et vitriol mélange au fond du bol
pour décoller du sol
devant les 400 coups fringué en noir et blanc
pour être jean*pierre léaud
trois bouteilles de blanc
bourré j’en perds mes mots
envoie tout c’qu’ya dedans ou toutes les vitrines volent
j’ai pas de quoi m’payer un grec
tu crois que j’vais m’payer ta tête?
c’est bien c’que j’aurais pu lancer
si j’étais pas devenu artiste
et maintenant qu’j’suis payé à l’être
en loge ma bite fais des adeptes
ces grosses putes me laissaient en «vu»
ou n’ouvraient pas mes dm
désœuvrés par mes tn les graviers se collent à la rue
avant d’être amour j’étais haine, m’a dit l’ancien qui trébuche
et que j’relève en répondant «j’aurai sûrement pas l’même vécu»
pour l’instant faut qu’j’soulève des culs
que les ingés d’tous les studs de paris
qu’j’ai pas encore vu fassent grève
jusqu’à c’que j’sois venu
j’y parviens f*ck un parvenu
j’me suis pas fait tout seul
mais tout ceux avec qui j’me suis fait
traînent vers le square dans l’avenue
bouillante comme la lave et nue
elle veut que j’l’habille d’mon corps
j’ai quitté mon dix mètre deux
j’ai l’impression qu’j’y habite encore tellement les gens sont étroits
d’esprit et de vœux j’attends la fumée comme un p3
laisse briller le feu c’était moi l’étincelle de départ
esquiver les fous c’est m’esquiver moi*même je n’sais pas
où est*ce que va la foule mais j’sais d’où vient l’amer
bras s’écartant, condés font la fouille
demandant ce qui m’amène assez tard
à gueuler ma peine au monde quand c’est calme
sécable, est le sédatif
j’ai un passé d’actif
je courrais plus vite que la vie
juste avant qu’les cachets m’attisent
c’est comme de la sémantique quand je schématise mes textes
je maîtrise mes thèmes
tu es triste mais tellement doué qu’ils t’aiment me dit mon être
mais moi je préfère quand il me dit mes lettres
j’fais rimer cette merde en même pas dix minutes
c’est tellement facile
j’le fais pas comme un loisir
j’le fais par besoin
j’hésite à tout lâcher, devenir oisif
et la bouteille je la siffle
comme un fils de putain siffle une fille qui sort du trom’ à six
j’ai de nouvelles sappes
de nouveaux flows
de nouveaux traumatismes
et le seum du type qui s’fait contrôle
parce qu’il est trop métisse
piégé entre trime et tise
quand y’a tout qui s’dramatise
j’allume un cigare de peines
j’ai de quoi rendre le tabac triste
j’p*sse de l’essence sur tes murs
et j’fous le feu dans ta bâtisse
j’ai démarré tout en bas
bientôt j’ai le ciel pour assise
j’suis comme le bouffon du roi
qui vient pour baiser la marquise
j’ai ma bite dedans, pas prêt d’la retirer
fat est l’artillerie
quand j’m’éclate sur le boulevard
tu ris mais au moins j’étais là haut
toiture est stellaire, toi tu restais l’air de rien
mais t’es pieds n’ont jamais décollés d’un pouce
va décorer d’la boue va déterrer d’la pelouse
laisse nous faire les choses
laisse nous prendre des risques
laisse nous tomber d’haut
poids sur les épaules
c’est ta mère qui grimpe
ou l’salaire qui viens
mon cœur a l’quotidien d’un innocent
qui passe dans une allée qui craint
j’te dis qu’j’te baise avec de belles figures de style
j’fais des détours pour aller tout droit
dans ton cul trop docile
tous mes propos j’signe des fois
j’ai envie d’écrire pour biolay, ou pour tellier
nique les chanteurs soupe au lait à la télé
la télé, j’la regarde pas j’ai du travail
j’dois m’y atteler
j’suis dans la cabine
comme dans l’atelier
décalage de rime
elle me manque les escalades de rires
je n’fais qu’pleurer
avion puis typhon, décollage dérive
je n’ai fait que t’effleurer
toi ma belle je n’ai fait que ça t’effleurer
avant d’te quitter sans même savoir ce que ça te ferait
c’est traître, mais que veux*tu j’suis un traître
un traître que l’on traite très bien
car sa musique est abstraite
j’laisse mon tel en mode avion
je n’te réponds pas même si je t’aime trop
si je fais tout ça c’est pour les belles proses
ma mère m’a donné le goût des belles choses
mon père m’a donné des coups
y’a deux trois trucs qui m’dégoutent dans la vie d’tous les jours
mais bon
quand j’en parle personne m’écoute
comme si j’étais seul sous les ponts
j’entends mon cerveau faire des pompes
quand j’écris des hits à trois du mat
mon inspi viens d’la nuit
si tu veux qu’je brille faut qu’j’broie du noir
je traine en plein paris
y’a des putes et des fumeurs de crack
quand je gratte à sopi
pour expulser mes humeurs du soirs
on vit des autres on meurt de soi
je sais qu’on doit faire avec ça
mais quand j’essaie d’faire avec ça
j’me dis qu’j’ne devrais pas être là
c’est tellement plus facile
de quitter la terre quand t’as rien fait
tu laisses une trace infime
deux trois potes diront qu’t’étais un vrai
si la vie n’est qu’un film
la mort n’est qu’un générique de fin
mon personnage grandit
et se voit déçu de c’qu’il devient
j’suis perdu dans le noctilien toujours pressé
comme un bambin qu’attend pour aller au p’tit coin
j’suis devant l’but faut qu’j’en plante un puis deux
puis trois puis cinquante*cinq
que mes poches se remplissent
et qu’elles grossissent comme une femme enceinte
j’en donne à mes zincs quand j’rentre à la maison
#bridge
j’en donne à mes zincs quand j’rentre à la maison
quand j’rentre à la maison
mais quand j’ressors

#verse
le monde entier s’est inversé quand j’ressors du vestibule
l’oiseau perd ses feuilles en s’posant
sur un chêne qui perd ses plumes
hyperactif je ne bouge plus mais mon phrasé gesticule
on me dit qu’j’ai déjà percé mais j’veux toujours percer plus
alors les prods je persécute
le reste du temps j’suis taciturne et assidu
j’réagis plus quand j’me vois sur un fascicule
comme si c’était une habitude
comme si j’étais dans ma p’tite bulle sous l’abribus
loin des cons qui comprennent pas c’que mes vers stipulent
j’accélère comme verstappen et j’reste en solitaire
tu sais c’est jamais pour du bon
quand les enculés qui conversent t’appelle
verse ta peine dans un bocal
et donne le à l’écume
enfile ta veste après
boxe le monde comme si ton cœur savait s’taper
ces vices t’apaisent assouvis*les
l’argent ne fait pas l’bonheur mais l’bonheur ça coûte cher
plus jamais j’laisserai les sous filer
j’en ai besoin pour m’faufiler
vers la cité phocéenne
quitter l’amertume du seum les verres d’acide les fausses tn
passé indescriptible
phrasé indestructible
mon dû j’vais le chercher pendant qu’patientent les stupides
le studio c’est un ring
vas*y entre et j’te plie
t’auras plus rien dans l’caisson
comme un sachet ample de stup vide
c’est pas d’la prétention c’est des faits
si tu m’vois genoux au sol c’est qu’mon lacet s’est défait
j’ferai pas d’cd faible
back in black comme ac.dc
j’prends la lumière quand j’vais casser des scènes
le temps passe j’ai beaucoup d’talent
l’évidence est subtile
ils finissent par le voir ils m’définissent par le noir
défiant j’suis sous tise
j’m’embrase et je touche ta hanche
j’t’embrasse je découvre ta langue
je lis entre les sous*titres
déliant ton soutif pour m’attacher à quelque chose
et puis demain j’repars
faire mon biz pendant qu’tu guettes le show
un talent grisé dans de pâles coulisses
un parent brisé quand je m’alcoolise
ici tout l’monde brûle c’est pas la fête foraine
c’est le feu d’foret
si tu veux voir mon cœur
prends un shlass et viens me perforer
j’dors sur un matelas
j’m’en fous d’pas dormir sur mes deux oreilles
j’ferme les gueules
des chiens qui disaient qu’j’étais fait pour foirer
être happy c’est pour pharrell moi j’ai le seum j’suis sad
comme un joueur de foot qui perd en finale dans son stade
j’suis toujours bancal quand les gens sont stables
un jour ils sauront qui est sam
les anciens du bistrot s’prennent pour kant et spinoza
les visages des youvois cagoulés gantés sont maussades
paris la nuit c’est pas un tableau d’pablo ni d’basquiat
c’est un soulages éclairé par des néons qui viennent du toit
un ex lexomil remplacé par un exutoire
une salle qui s’rallume après une extinction d’voix
un soir laissant place à un jour qui déteint d’son voile
écrire c’est comme prier c’est comme faire acte de foi
j’ai pas troqué, mes pulsions d’mort pour une vie terne
j’ai versé le coca le sky dans un cadavre de vittel
j’ai gentiment calmé, ta passion qu’j’essaye d’éviter
j’suis sentimental mais, j’t’aime plus trop quand j’me suis vidé
j’laisse la concu en sang j’récupe le totem en nage
a 15 ans j’pliais des rappeurs qui avaient l’double de mon âge
j’suis un putain d’surdoué, la psy l’a diagnostiqué
tu m’as vu écrire un seize t’as cru voir un ado s’piquer
j’le fais avec tellement d’envie, j’sais pas comment t’expliquer
c’est vital, c’est l’cri du bébé c’est l’essence du briquet
j’suis brutal, j’suis toujours entier pas d’anciens sobriquets
ça a toujours été sam, celui qui veut tout niquer
celui qui bosse trop qu’a pas l’temps d’siroter l’cappuccino
t’es l’enfant d’une grosse pute j’suis l’enfant seul de puccino
j’ai vu les uns refaire c’que refaisaient
déjà les autres du coup j’innove
j’suis pas dans les m’as*tu*vu, prada gang, gucci love
ils ont tous des goûts d’chiottes
moi j’les nettoyaient dans l’resto où j’bossais
quand j’repasse devant
j’me dis qu’y a un putain d’fossé
entre ma vie d’avant
et celle que j’suis en train d’chausser
j’veux qu’le biff et ma pocket soient
comme fond d’teint et fossettes
le flow d’origine c’est l’mien eux
c’est des putains d’faussaires
j’pourrais tous les enfoncer mais j’ai un butin à crosser
pour ça qu’j’suis focus
qu’j’ai toujours les sourcils froncés
pour ça qu’j’réponds pas aux textos de ces putes aux faux airs
de filles bien qui s’intéressent qu’au biff qu’au buzz qu’à la fusée
qui m’calculeraient pas si j’étais sur l’banc des accusés
si j’avais ma vie d’ya 3 ans quand j’étais désabusé
quand c’était perdu d’avance que tout m’était déjà refusé
j’ai changé la donne
j’leur donne plus rien sauf des hématomes
j’fais danser la tonne de gens ils savent tous que j’ai l’atome
le truc en plus, le mot qui fait plaiz
j’suis déterminé depuis fœtus
je maudis faiblesse
vivre une vie d’aisance ou gagner 1200
j’m’en bats les couilles
j’préfère être vide de sang qu’être vide de sens
plaie ouverte sous l’pull over
l’amour blesse ceux qui l’effleurent
y’a longtemps qu’j’suis plus lover
f*ck le vase et puis les fleurs
f*ck cette putain d’boule au ventre
faire d’la musique pour les ventes
j’suis qu’un grain d’sable pour le vent
quand j’aurais eu c’que j’voulais
j’leur laisserai qu’un peu d’effroi
j’suis trop chaud
quand ma mère m’a mis au monde il faisait froid
#chorus
hiver 98, j’ai pointé le bout d’mon nez
mais j’crois qu’j’aurais pas dû
je n’peux pas t’aimer faut déjà qu’j’me répare
tu vois c’que j’veux dire?
si tu vois pas tu peux déjà stopper la track
paris sous les bombes, gaz cop et matraque
sirènes dans les voitures
j’met pas la ceinture dans tous les cas j’tombe
dépressif mais l’révéler c’est dur
alors tu caches ton, cacheton
j’habite sous des trombes de larmes éthérées
car j’ai choisi la guerre avant qu’la paix m’attrape
il est huit heure et quart j’me sauve

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