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lirik lagu génération sacrifiée – sat l’artificier

[couplet 1 : sat]
ils ont vu en nous du bétail, cru qu’on était bons pour l’abattage
à un détail, c’est qu’on pense être nés pour livrer notre bataille
on sait qu’on devra s’battre jusqu’à la fin et ce depuis le commencement
c’est notre onzième commandement
ma génération souffre et elle aime ça parce que ça endurcit
elle a un pied en taule, elle a le deuxième en sursis
elle agit sans répit, parfois par dépit
on sait qu’ça pourrait aller pire
nous envoie pas d’fleurs, on t’renverait les épines
ma génération a trop d’mal avec le bleu-blanc-rouge
normal, les trois quarts du temps, le blanc de nos yeux vire au rouge
dis-leur qu’on croit en la famille, en la fratrie
qu’on est les enfants d’nos parents, aucunement ceux de la patrie
on est la génération en trop, celle qui a grandi trop vite
attirés par l’argent du crime, mais on sait très bien à qui il profite
ma génération fait l’bonheur des pénalistes
l’argent d’la dope fait vivre des familles, pourquoi veux-tu qu’ils dépénalisent
plus personne veut nous venir en aide
j’vois la vie ni en noir, ni en rose, j’la vois en merde
on est livrés à nous-mêmes
souvent amenés à faire souffrir le peu d’gens qui nous aiment
souvent amenés à en découdre avec nous-mêmes
tu connais la rengaine, le pouvoir nous opprime, la rue nous endoctrine
quant à la prison c’est l’école du crime
laisse-moi écrire mes rimes, réécrire l’hymne
j’ai l’instinct de survie, pas celui de mort, je veux pas finir comme mesrine

[pont : sat]
on s’trompe d’ennemis quand on s’dégomme
c’est pas en s’niquant qu’on va changer c’putain d’décor
dis-leur qu’on a grandi trop vite
qu’on a fumé trop d’grammes, qu’on a bu trop d’litres
dis-leur qu’on a grandi devant l’journal du “hmm”
dis-leur que quand les flics p-ssent [sirènes]
dis-leur qu’on court après l’fric
dis-leur qu’on a la rage
pour devise, force et courage

[couplet 2 : stone black]
j’vois la rue comme un laboratoire, ma génération en test
là où les vraies valeurs s’sont fait fumer par le pes
mec, le cobaye est une expérience animale
sacrifié sur l’autel de nos hlm habitats
j’y ai appris que son honneur il fallait pas l’perdre
c’est plus les baloches qui font l’homme, mais le talbin
il fallait s’battre ferme, il fallait pas s’plaindre
drogues, trahison, chut… la ferme!
les vrais bonhommes en forte diminution
donc on s’adapte, multiplie les munitions
j’regarde à combien se chiffre l’émission
mec, la vie c’est pas la télévision
ça fourre gadji [?] en mode exhibition
chacun sa vie car nous sommes tous des mauvais exemples
quand chacun met sa pet-te pierre pour gagner mille ou p’t-être cent
mais personne veut être soldat, aucune notion de gestion
ça flambe dans les grosses voitures, les putes et dans les vêtements
ils n’ont vu que la scène où tony commence à gagner
plein d’fric, et elvira encore qui s’met à mater
ils ont fermé les yeux quand il tue son poto many
ils sont partis avant la fin, quand il s’est fait canner
ça depuis des années, abonnement illimité de cramés
d-mnés par les caméras et mal vus comme la croix gammée
c’est ça minot charbonne, des sous jusqu’au plafond
pour les douleurs de l’homme, quand il saigne, pas du spasfon

[refrain : sat]
s’en sortir indemne relève de l’exploit
nord sud est ouest, on suit les mêmes voies
l’amour et la haine logent sous le même toit
génération cond-mnée, ce qu’on nous laisse croire
dans mon 1-3, s’en sortir relève de l’exploit
nord sud est ouest, on suit les mêmes voies
poto lève-toi, lève-toi, amène-toi
génération sacrifiée, ce qu’on nous laisse croire

- sat lartificier

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