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lirik lagu exhumation – stick

[couplet unique]

la mort me va si bien
j’suis qu’un menu à emporter
j’t’attends salope vas*y viens
j’étais devenu un empoter faire du rap mauvaise idée
je voulais être biggie j’ai failli crevé d’obésité
passager comme iggy, du mal à gober ce qu’ils m’ont dit
j’emmerde kante l’enfer de dante, et sa divine comédie
si aux démons j’obéis, ouais vas*y vide l’eau bénite
et si j’ai encore soif j’boirai le sang de l’opj
au plaisir m’a dit satan, après que j’lui ai dit vas t’еn
l’enfoiré il me connaît bien j’étais maudit à mеs sept ans
il m’attend tranquillement parce qu’en l’occurrence
il sait très bien que j’irai pas chez sa putain de concurrence
parce que j’emmerde le paradis et ce connard que vous appelez dieu
tout puissant orgueilleux créateur de mes deux
on dirait plus un dictateur qu’un dieu d’amour
alors on tire le diable par la queue comme dans les feux d’la bourre
et j’me suis fait son avocat
pourtant merder ne m’en veux pas
j’ai nagé à contre courant j’me suis noyé dans la vodka
et dans le ruhm le pinard et la bière le
ricard et le sky
écoute les mémoires d’un sale from’
tu sais que ma rancœur est de taille envers c’t’alcool
et pourtant j’ai aimé ça
comme un syndrome de stockholm quand j’étais au rsa
à me la coller tous les soirs et dégueuler sur les trottoirs
sans déconner, j’essaie de m’en écœuré mais c’est trop tard
parce que j’ai goûter au poison mélanger au fruit défendu
c’que j’ai trouvé dans la boisson dans la vie je l’ai perdu
j’me la jouais détendu pourtant j’ai cogné des cloisons
et le petit oiseau s’est pendu quand il m’a vu noyé le poisson
j’ai pas pigé l’équation
si le bonheur est variable on l’appel aussi l’inconnu
ya que l’honneur qui est valable
et le mien s’est fait la malle
quand j’croyais me faire la belle
quand j’trouvais que c’était d’la balle
de répondre quand l’enfer m’appelle
envers ma haine j’ai de l’amour elle m’a aidé quand j’étais au plus bas
ça m’fait chier de rapper ça mais j’crois que la vie est un combat
j’ai tant de fois baissé les bras
j’ai tant de fois abandonné
passe le micro j’me casse la voix j’ai l’impression de m’envoler
dire que ça me faisait flipper j’voulais pas rapper devant les gens
d’abord parce que j’aime pas les gens et puis surtout j’avais peur qu’ils m’aime pas
ouais j’suis un vieux gars plein de contradictions
j’ai levé l’pied sur la pillave j’ai trouvé une autre addiction
j’ai fait du mal j’ai fait du bien
j’ai fait d’la peine j’ai fait d’la joie
j’ai fait du sale j’ai fait du chemin
avant j’faisais d’la peine à voir
j’commence à peine à apprécier le gars que j’vois dans le miroir
et j’pense même à arrêter d’écrire du crade dans le grimoire
même si j’avoue c’est pas gagné j’me sent si bien dans la noirceur
comme dolly le mal est ma lueur son parfum mon odeur
comment j’pourrais faire du jolie dans un monde si déprimant
la prochaine fois j’espère vraiment finir mon cd gentiment
mais j’peux pas parler sentiments à la génération y
quand ils entendent le mot amour ils pensent pénétration direct
et puis ils écoutent pas du son pour se faire donner des leçons
ils en ont assez avec leurs profs leurs conseillers d’orientation
leurs darons puis leurs flic et puis leurs connards de patrons
j’demande aux rappeurs moraliste d’aller leurs demander pardon
ouais c’est facile de faire la leçon t’étais une star à 18 ans
mais garçon t’as moins d’vécu que la plupart des p’tits gitans
ces bâtards ont des millions disent que l’argent fait pas l’bonheur
mais leurs discour tient moins la route que le salaire d’un camionneur
t’y connais quoi à la galère quand t’es signé avant 20 ans
peut*être que tu viens de loin mais nous on y est encore maintenant
alors viens pas nous faire chialer sur le mois que t’as passé au shtar
nous dire de croire à nos rêves alors qu’on fait que des cauchemars
10 grammes de beuh dans le pochtar qui ballotte entre les couilles
sauts à pieds joints dans les grosses flaques
slalom entre les gouttes
à chaque fois qu’il pleut du sang, slayer dans les enceintes
j’me suis fais quelques frayeurs mais f*ck le club des vingt*sept (f*ck)
on s’fait moins chier quand on est plusieurs dans sa tête
c’est pour les p’tits chelou qui s’amusent avec des insectes
quel rapport avec ma jeunesse dépravée ?
mon pote fume de la coke sur une clope ça sent la punaise écrasée
et si j’ai plus l’air éclaté poto j’ai toujours la chanson
tampis si ma chance est passée j’veux ni d’sa gloire ni d’sa rançon
le rock ça rend sourd et le rap ça rend con
pour la rime j’aurais pu bouffer la vieille chatte de suzanne sarandon
j’ai insulter tout l’rap ou kif kif un peu pour m’faire un nom
ça a foiré bientôt j’fais un kiss kiss de paix viens faire un don
j’vais faire un bond dans le passé quand j’enregistrais sur cassettes
avec les platines de mon daron on partait graffer en cachette
on vécu ce truc à fond, on avait le seum des dalleux
j’entendais “d’où il rap avec sa gueule de métalleux lui ?”

vingt ans plus tard j’ai pas beaucoup plus avancé
j’ai ni changé le monde ni changé le rap français
et tant mieux parce que sinon ça serait un sacré bordel
et le doc est formel, j’suis juste une saleté de mortel
j’suis ce mec au fond du bus avec du son dans les oreilles
l’ombre de moi*même coincée dans un zombie que mes os tiennent
j’ai ni inventé l’eau tiède ni le fil à couper le beurre et toi non plus (bah nan)
mais qui se sert de c’truc de merde ?
oui ma musique est obscène
oui ma musique vous fait peur
oui ma musique est infecte
oui ma musique vous écoeur
car j’écris à cœur ouvert, depuis le fond ma tombe
à moitié bouffé par les vers, l’odeur est nauséabonde
j’ai envoyé chier lucifer, j’ai envoyé chier dieu
qu’est ce que dirait mon grand*père s’il me voyait si haineux ?
j’crois que j’ai déçu mes vieux mais qu’ils oseront jamais le dire
vivre vite mourir jeune, j’hésite entre ralentir ou

accélérer je veux plus rabâcher tout le temps le passé
et mater mon nombril
et j’ai assez pleurer dans mes sons maintenant j’aimerais me marrer
mais j’suis tellement morbide que la mort me paraît carrément pas sordide
par rapport à la vie je prépare ma sortie
il faut que je charbonne j’ai fini mon album
donc j’éteins mon ordi et repart à la mine
ne regardes pas la vitre du bus dire
que j’suis qu’un mc de plus pire
que j’suis encore là pour qu’espérer qu’on le suce mais qui les fait juste rire
j’tire une croix sur ces types
moi je connais l’amour et y’a pas de hasard
si j’étais devenu une star on m’aurait certainement retrouvé allongé près d’une lame de rasoir
ça fait mal de savoir que j’suis meilleur que eux
aussi productifs et aussi orgueilleux
mais que demain va falloir que je retrouve un taf à la mords*moi*le*noeud
donc, donne moi le feux que j’embrase le monde
oui j’ai touché le fond mais maintenant je remonte
je ressort de ma tombe tu peux pousser le son
si t’en bave des gens qui démontent des mondes
n’ai pas peur de chuter de lutter l’être humain peut buter la pire des maladies
et tu sais si ici c’est l’enfer bin très bien c’est à nous de sculpter un putain de paradis
et j’ai changé d’avis j’y voyais quasi rien
immergé dans le noir dont l’ombre veut pas l’ami
maintenant que je sais que la mort me va si bien
j’aimerais savoir comment me va la vie

- stick

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