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lirik lagu une passion dans un monde de brutes – stratégie de paix

[refrain]
une p-ssion qui fait de nous ce que nous sommes
qui nous façonne, chaque jour nous donne la force, l’amour pour qu’on s’en sorte
un monde de brutes, on ne compte plus les outrages qu’il profère
muni d’un dictionnaire pour détruire leur rideau de fer
endurci, car seule la foudre renvoie l’ascenseur
l’encre en furie rallume la mèche de nos battements de coeur
ecoute l’histoire de notre p-ssion

[couplet 1 – salomon]
soyons honnête, qu’est-ce qui enrichit mon vocabulaire ?
me faire ouvrir le dictionnaire ? c’est pas l’école qui a su le faire !
je viens rendre à cet art ce qui appartient à cet art
a l’heure où les preuves de notre fierté sont devenues -ssez rares
ces mots m’apaisent, m’écartent de fortes déconvenues
je crache le contenu de ma tête, un peu de p-ssion dans ce monde de brutes !
et moi, je brûle de rap au fond de mes viscères
il m’apporte trop de bonheur pour venir jouer le bouc émissaire
one love ! en lettres d’or et souligné
car le hiphop a peint un « whole train » sur mon train de vie routinier
sur la route de l’école, la poésie m’escorte
de lino à la rumeur en p-ssant par din records
c’est pour ces rappeurs anonymes qui ont changé nos vies
maîtres de cérémonie en guerre contre leur hégémonie
stéréotypes, a priori nous vouent aux gémonies
je défends ma patrie, le rap m’a pris aux tripes !
et j’explique le sens de nos rugiss-m-nts
blâmés parfois à juste t-tre, souvent abusivement
je réajuste le tir : des bourgeons rares fleurissent sur le ciment
des pierres précieuses scintillent au fond du gis-m-nt
fruit d’une mine défendue par la old school
ma plume a hérité d’un bagage auquel je m’attache quand le bateau coule
on évitera le naufrage si on garde les caps, les bombes et les gants
je viens jeter l’encre en hommage aux 5 éléments !

[couplet 2 – nolam]
temps mort, je connecte le rythme à mes battements d’coeur
par des fils d’encre parce que l’ampleur
de ma pénitence est telle qu’à l’évidence
ma délivrance meurt dans le silence de l’apesanteur
donc pour panser mes séquelles je prie que le ciel tombe
mais seule la foudre me renvoie l’ascenseur
quand sous les pluies de bombes fondent les barreaux des éch-lles
comme moi tu cherches l’espoir avant que ses fragments ne meurent
une lueur s’échappe de l’horizon
transperçant les jours entaillés sur les murs de nos prisons
je me redresse, le regard porté vers l’avenir
mais les sentinelles mettent mon corps hors d’état de nuire
tentant de fuir même si le choix n’est pas judicieux
d’un lointain surgit un faisceau lumineux
je rampe dans sa direction, à découvert
sur ma terre de prédilection. criblée par des bouts de verre
la colombe gît dans la poussière de son édifice
je glisse sur les pierres et dévale vers le précipice
in extremis, une plume retient mes phalanges
mais les taches d’encres se sont données carte blanche :
le rebord s’effondre sous mes doigts défaillants
et dans la lumière qui s’estompe s’émancipe mon testament
cond-mné dans ma chute, je n’ai plus de futur à vaincre
le rap est comme la dernière branche avant le fond du ravin

[refrain]
une p-ssion qui fait de nous ce que nous sommes
qui nous façonne, chaque jour nous donne la force, l’amour pour qu’on s’en sorte
un monde de brutes, on ne compte plus les outrages qu’ils profèrent
muni d’un dictionnaire pour détruire leur rideau de fer
endurcis, car seule la foudre renvoie l’ascenseur
l’encre en furie rallume la mèche de nos battements de coeur
regarde comment ce monde de brutes prost-tue nos valeurs

[couplet 3 – salomon]
j’ai durci le ton pour le troisième couplet
faut redoubler d’efforts pour la mort subite d’un match couperet
ce qu’ils entendent par rap ? violence et clown au hit-parade
s’ils savaient comment divers rime avec disparate
le hiphop a arraché seul son droit de réponse
certains nous doivent des comptes !
ils ont sortis les chiens, ils ont sortis les gardes
mais est-ce que ma sik est illégale ? non !
bourrée de talents qu’ils souhaitent réprimer
inconscients que les barils d’essence cachent ses colères inexprimées
trois gros mots dans un texte ? ha ça vous sidère
mais que dites-vous de la violence de vos panneaux publicitaires ?
deux poids, deux mesures, sans leçon d’humanisme
entre murs graffés et murs de prison, qui méprise l’urbanisme ?
j’ai vu les courants politiques du rap s’éparpiller
ils ont gagné une bataille mais la résistance ne s’est pas repliée
et les corps de nos morts hantent vos jardins comme oscar schales
gravé dans le ciment, mon art est intouchable au karcher

[couplet 4 – nolam]
mystère : comment faire pour que l’enfer ne ferme ni frontière ni repère ?
quand se perd l’itinéraire de la terre ferme, suit la lumière des réverbères
parce que la marginalité cache des tas d’autres avantages
moi, je n’abandonne jamais les avant-gardes
car on a payé pour que la paix se perpétue dans la pénombre
quitte à périr des péripéties quand ce péplum vient frapper le monde
insoutenable qui considère mon art comme pestilentiel
peu d’espoir, mais nous sommes fiers d’agripper ce qu’il en reste
entrée en matière comme dans la légende :
aucun ange gardien pour nous faire serment d’allégeance
en quête de reconnaissance, je mène l’odyssée d’un fant-ssin
qui lutte à la plume dans un colisée sans gradins
fleur au fusil, allez-y, avec vos vers plein de rhétorique
moi je livre mes armes à cet art comme vercingétorix
et les parois obscurcies rendent la colère inodore
donc si les chemins se taisent, écoute les pas du minotaure
j’anticipe les coups de grâce quand les cloches du cimetière sonnent
remplis mes douze travaux et recule devant rien ni personne
du gouffre j’ai crié fort : « comment survivre au fond d’une trappe ? »
l’écho m’a répondu : « rap »

[refrain]

- strategie de paix

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