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lirik lagu grande finale – super 16 (fr)

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le samedi 13 février, lors du casting de l’émission, ils avaient brillé, au milieu d’une foule de chansonniers rustres sans regard, sans envergure, sans délicatesse. ils avaient brillé avec envergure et délicatesse, et un regard qui semblait connaître chaque bonheur, chaque déception, chaque blessure intime. lors de leur p-ssage à 22h34, nous avions remarqué déjà une nette progression du taux d’audience p-ssant de 1 milliard 325 millions de spectateurs à 1 milliard 742 millions dans l’esp-ce des 2 minutes 44 de leur intervention
le lendemain, leur nom était dans toutes les bouches et les réminiscences de leurs mélodies dans toutes les têtes, et leurs têtes sur toutes les couvertures de tous les magazines dans tous les kiosques de la planète. 2 minutes 44 d’une chanson populaire au retentiss-m-nt international, interrompue à contre-coeur par la production, contrainte de respecter le planning et sous les huées du public présent, malgré l’hystérie du panneau épileptique indiquant les séquences d’applaudiss-m-nt
une cellule de réflexion fut créée au sein de la maison-mère, une cellule composée d’une vingtaine d’agents compétents aux salaires conséquents, chargés du développement artistique dudit groupe. des centaines de croquis furent élaborés scrupuleus-m-nt, destinés à devenir pochettes de singles, pochettes d’albums, posters, cartes postales, ligne de vêtements, t-sses de café, réveille-matin et sacs à main. nous avions élaboré un retro-planning strict couvrant l’ensemble de la compét-tion : la victoire du groupe, leur lancement sur le marché, la sortie du premier single, la sortie du premier album, leurs cinq tournées promotionnelles sur les 14 mois suivant la sortie du premier album. nous avions commencé à planifier leurs entrevues, leurs apparitions dans la presse, leur disparition de la presse, les questions et leurs réponses, leurs prises de position, leurs éclats, leurs ébats et leurs silences. il fut décider d’avancer l’émission du 27 février au 20. il a été décidé de ne pas dévoiler le final du morceau. notre décision leur a été communiquée, et lors du quart de finale de l’émission du samedi 20 février, le final du morceau ne fut pas joué. et au terme de 2 minutes 44 d’une audience plafonnant à 3 milliards 210 millions de spectateurs, le groupe fut interrompu à contre-coeur par la production, contrainte de respecter les ordres de la maison-mère et sous les huées du public présent, malgré l’hystérie du panneau épileptique indiquant les séquences d’applaudiss-m-nt
plusieurs groupes furent gr-ss-m-nt payés pour perdre les demi-finales. lorsque le groupe interrompit son morceau au terme de 2 minutes 44 d’une audience plafonnant à presque 4 milliards d’individus, devant la totale incompréhension de la production, et sous les huées du public présent malgré l’hystérie du panneau épileptique indiquant les séquences d’applaudiss-m-nt, je voulus faire fondre sur eux un courroux absolu, mais on modère son tempérament devant des gens qui suscitent l’émotion de 4 milliards d’individus. alors nous nous sommes tus. nous sommes juste restés stupéfaits. la décision d’interpréter le morceau leur avait pourtant été communiquée 5 jours auparavant, au terme de la réunion du lundi 22 février. 3 jours plus tard, un groupe fut payé quelques centaines de millions pour perdre honorablement la finale du samedi 5 mars

vous allez adorer ce que l’on a à vous offrir ce soir/le chanteur a connu des/j’vais mieux non non c’est vrai j’vous -ssure/écoutez/the story begins/des débuts difficiles mais il va mieux/(soupir)/retrouvez-nous après la pub pour un super show/spectacle/au début c’était dur/from rags to riches/glory/stay tuned, watch the marvellous show/les fans ont accueilli la nouvelle avec enthousiasme/maybe we can get un peu plus de satisfaction/le chanteur est vraiment/trop mignon/kawaiiii/peut-être le gagnant ▀▀▀ du concours ▀▀▀/d-d-d-découvrez/ça commence vraiment à m’saoûler c’histoire/ils sont très heureux d’être parmi nous/prime time/leur nouvel album/le mystère de/la fin/est/au/top/demain/tomorrow/明日/domani/il grande finale/letusu go

plus j’y pense, et plus j’me dis que la bleue s’rait parfaite sous mon costume gris anthracite. ou la rouge peut-être… j’me donne une minute et j’tranche. costume cintré, trois boutons. straight vest, two inches long. une jolie double poche, le tout doublé lit-de-vin. kinky boots en croco et canne à pommeau brillant au pet-t doigt. j’aime ça
c’que j’aime presque autant, c’est d’voir leurs gueules à chaque fois qu’j’arrête, net, à la fin d’mon deuxième refrain, leurs yeux écarquillés quémandant pour la suite, le pont, le fameux, qui fait décoller les pieds et humecter les culottes, l’envolée lyrico-mélodique que j’leur ai concocté. ah ah. j’vois d’ici les cuisses des filles qui ondulent, elles trépignent, comme si un truc brûlant s’éveillait là, en bas. les mecs respirent fort, ont les yeux grands ouverts et chez eux, ça durcit, même s’ils n’osent pas s’l’avouer. ils se disent que c’est la blonde, là, au premier rang, qui leur fait ça. ah ah
notre chanson… notre chanson, pet-t précis de frustration spécial pour émission de télé désastreus-m-nt vulgaire avec public included. son couplet est goûtu, son refrain est charnu et le riff bien tordu. un goût de bubblegum coupé à l’epo, qui jerke, qui jerke dans mon crâne en permanence comme une grimace funeste attendant la coda
on est beau tous les quatre non ? on dirait un boys band casté pour l’émission. on en est pas si loin au fond. version yakuza au chic bondien. on est comme qui dirait en mission. on va leur expliquer, leur montrer comment on désosse en direct leur putain d’attrape-gland, leur ball-trap à cerveaux. on va leur faire couler l’encre et parler les talk-shows pendant de longues années à ces fossoyeurs de l’amour et du son, à ces pelotons spécialisés dans l’exécution de victimes consentantes qui payent leur tickets de train pour v’nir à l’émission, qui s’poussent à l’entrée pour être sûrs de s’retrouver et d’se coller dans l’cul toutes les balles perdues
si, si ! vous bousculez pas, y aura d’la place pour tout l’monde et d’abord pour chacun ! nous vous promettons une exécution tellement télévisuelle ! la perversion dans l’humiliation est notre savoir-faire ! c’est notre final touch
on les a pris au mot. on s’est dit : pourquoi pas. on va leur faire péter l’compteur à ce monde de peeping tom. on va leur concocter un scénario… chausse-trape, ball-trap. leurs synapses n’en r’viendront pas. j’ai… j’ai hâte d’être à c’moment, cet instant où les cuisses humides des filles, vibrantes sous l’trop-plein de s-xe et d’anxiété vont, au moment crucial, juste après leurs mâchoires, sous elles, se dérober
bon, alors… la bleue, la rouge ? la rouge, la bleue ?…
…la rouge

vous connaissez cette sensation enivrante et totalement folle ? non. vous ne pouvez pas la connaître, puisque ce soir, vous ne jouez pas en direct devant près de 7 milliards de téléspectateurs
nous sommes arrivés au point critique. nous sommes au firmament, indélogeables, déjà vainqueurs puisqu’il n’y a que nous que les gens veulent entendre. nous commençons. les notes se mélangent, se battent presque. mes bras sont engourdis. je réalise qu’ils étaient déjà engourdis ce matin au réveil. nous avons volontairement réglé le son beaucoup trop fort dans nos casques. je suis au bord de l’accident auditif. mon crâne devient mou comme une boîte à chaussures. je sens un liquide chaud qui s’écoule de mon oreille gauche et mes bras me font mal, et ma tête ne demande qu’à imploser, et on attaque le premier refrain, et je perçois 14 milliards d’oreilles, 14 milliards d’yeux qui nous fixent, nous questionnent et nous aiment. nous sommes inssaisissables, géniaux et surtout imprévisibles. nous n’avons jamais jouer le deuxième couplet dans une tension aussi forte. nous n’avons même pas besoin de nous regarder. je n’écoute même pas le son des autres. je ne suis pas avec nous, je suis dans mon son, à l’intérieur de celui-ci, je lui broute l’-n-s, je suis en lui, je le violente, je l’encule ! personne n’a jamais enculé le son comme je l’encule ! personne n’est jamais aussi loin… personne n’est jamais allé aussi loin dans le son ! je suis en lui, je remue en lui, je jouis en lui, je suis le son ! je suis tellement loin que je peine à entrer dans le refrain parce que, pour faire le refrain, il faut sortir de l’-n-s du son, il faut l’attrapper à la régulière. t’es plus tout seul, tu joues avec les autres ! après le deuxième refrain, on a notre rendez-vous. notre rendez-vous avec la postérité, l’éternité, on va toucher le sacré, se faire péter le cortex. dans quatre mesures, on entre dans le break qui tue, qui anéantira la concurrence et consacrera nos espérances. je sors du refrain et mes oreilles, mes deux oreilles coulent à présent, le liquide est chaud et épais, un mélange de miel et de glaire saignante. j’entre dans le son. j’y entre à fond, je me fond dedans. je ne sens ni ne vois plus mes camarades. c’est l’heure du break qui tue, le final. je baisse mon froc, saisis le flingue qui dormait patiemment dans mon calbut. je mets le canon froid et long et dur au fond de la gorge. je presse la détente, et au moment où ma tête molle s’apprête enfin à imploser, je perçois, non pas une, ni deux, mais quatre déflagrations. nos cervelles éparpillées sur le plateau, la gueule défaite des caméramans, les hurlements hystériques de la chef-réal et les milliards d’individus sont à nous, le monde entier est à nos pieds… non ! nous gisons à leurs pieds ! quatre déflagrations en une, quatre cervelles explosés, demain, à la une…
…nous jouions enfin ensemble

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