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lirik lagu inintitulé – triptik

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[couplet 1: black’ boul]
prépare ta tenue d’camouflage, parce que la vie cane ou fâche
soit tu marches ou crèves, soit tu canes ou flashes
ici-bas, c’est la loi du plus fort, c’est clamse ou schl-sse
et pour t’autodétruire, tu dois choisir entre came ou flash
ce que je sais, c’est qu’on ne perdra pas la face
on vendra pas nos fesses pour une retraite dorée à palavas
ici c’est pas las vegas, pas de str-ss, de palace
de poker, place à l’as
parce qu’ici y a pas la place
[dabaaz]
j’débarque dans l’arène, déjà quatre piges qu’on marque la scène
hexagonale par les tracks que l’on sème
le rap dans les veines, sous l’épiderme, idem
fidèle à nous-mêmes, indemnes
on verra bien jusqu’où la barque nous mène
nous-mêmes, soudainement devenus maîtres des rênes
personne n’est maître des règles, on s’contente pas d’émettre des thèmes
mon entreprise prend de l’envergure, ils ne font qu’exhiber leur tune
je ne fume que de la verdure pour calmer mon amertume
[black’ boul]
tout, on oublie absolument tout
tout, même l’élémentaire
comme le feu, l’eau, l’air, et l’élément terre
quand les ressources financières et alimentaires
s’-ssèchent à la suite d’événements réellement ternes
l’existence est en dents de scie
il se peut qu’un événement te scie en un battement de cil (si si)
en termes très précis
l’horizon rétrécit
les rêves se déprécient jusqu’à c’qu’on les enterre
[dabaaz]
moi, j’incarne le parfait cliché de l’artiste
bancal, laxiste, d’après les stats, presque alarmistes
dans mes finances, j’suis pire qu’anarchiste
c’est byzance quand j’débite
la vie d’artiste c’est comme le hors-piste
beaucoup d’obstacles, mais tellement d’esp-ce
on est libre quand on part pour un live, ambiance aquarium dans le monosp-ce
le bédo j’t-sse, quelques taffs, puis le p-sse à tout le staff
j’ai pas de boss qui m’écrase, j’ai choisi ma place

[couplet 2: black’ boul]
j’entends dire que le hip-hop devient hype
ha, ha
à quand les vieux beaux en viper et les vieilles peaux en vip
et les groupies qui braillent
moi, si j’avais qu’ma zik j’dormirais sur la paille et j’aurais rien à grailler
nous sommes à mille lieues
de l’influence néfaste, désastreuses
des frasques des fastes du milieu
parce qu’être parmi eux dévaste
la terre est vaste et il y a mieux que d’être épié par mille yeux
[dabaaz]
respire, c’est pas l’confort qu’on privilégie
expire, reste zen même quand sévit la vie
intact, j’respecte les groupes qu’ont jamais brûlé d’étapes
p-ssant des caps un par un quand les affamés jactent
dans ce satané rap, j’ai donné mes tripes, ma ratte et mon fric
mais j’garde l’éthique jusqu’à c’que j’p-sse à la trappe
avant qu’il ne soit trop tard, j’profite
avant qu’mes poumons n’s’atrophient car la vie p-sse trop vite
[black’ boul]
certains font
33 tours et puis s’en vont
et puis s’enfoncent
dans leur tête, dans des puits sans fond
dans de puissantes crises de mégalomanie sans fondement
et je ricane, pour foutre le feu sans jerrican
la culture hip-hop éclate comme du pop-corn
les frères la souillent et je me sens pousser des cornes
c’est un pays d’aveugles où si t’as pas de pote borgne
pour pousser les portes, repousser tes propres bornes
[dabaaz]
repousser tes propres limites, avant le spasme élimine
on n’compte pas les rimes
on trime quand d’autres courbent l’échine
stop ! le microphone me démange
examine le potentiel et -n-lyse le mélange
à base de jargon, d’argot, de hargne, regardez-nous faire
on parle d’art, quand cette flamme s’empare de nos cerveaux
crachant nos vers dans l’atmosphère empestant la zeb
tâchant de faire claquer l’affaire sans question d’oseille

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